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Monument à la mémoire du lieutenant Jacques Desplats et de ses compagnons d’armes, Gennes (Maine-et-Loire)

Légende :

Monument élevé en 1948 à la mémoire du lieutenant Jacques Desplats et de ses compagnons d’armes.
Au verso : monument Desplats dans l’île de Gennes à son emplacement initial (1948-2003) à l’endroit même où tomba le lieutenant Desplats le 20 juin 1940.

Genre : Image

Type : Monument

Producteur : Jean-Claude Duchêne

Source : © Collection Jean-Claude Duchêne Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 1948

Lieu : France - Pays de la Loire - Maine-et-Loire - Gennes

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Analyse média

Monument élevé en 1948 à la mémoire du lieutenant Jacques Desplats et de ses compagnons d’armes. Celui-ci, constitué d’une base pyramidale, surmontée d’une croix en bois blanche, est situé dans l’île Gennes, entre deux bras de la Loire. À l’origine, il était érigé, près d’un saule, à l’endroit même où Jacques Desplats fut tué en juin 1940. Suite à une décision du conseil municipal de Gennes, il a été déplacé en septembre 2006 et se trouve aujourd’hui, à droite de la D 751 bis qui relie Gennes et les Rosiers-sur-Loire, juste avant le pont qui enjambe le fleuve.


Jean-Claude Duchêne

Sources :
Milliat (Robert), Le dernier carrousel , Arthaud, 1945.
Souillet (abbé Henri), L’épopée de Gennes, Girouard et Richou, Saumur, 1947.
www.geneanet.org 
www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr

Contexte historique

Né le 10 octobre 1913 à Castres (Tarn), Jacques Desplats, major de sa promotion en 1937, et lieutenant au 9e régiment de dragons, participe à des combats sur la frontière allemande en mai 1940. Il vient à Saumur comme instructeur à l’École de Cavalerie et reçoit son premier commandement à 26 ans. Dans le dispositif de la défense de la Loire, avec les élèves de l’École de Cavalerie de Saumur, il a pour mission d’occuper et de défendre l’île de Gennes et d’en interdire l’accès à l’ennemi. Il est à la tête d’une brigade de 57 hommes, constituée de 27 élèves aspirants de réserve (EAR) et d’une section de 30 tirailleurs algériens.

Le 19 juin 1940, les Allemands font une courte apparition sur la rive droite de la Loire, dans le bourg des Rosiers, situé en face de l’île. Le premier pont, saute sur ordre de Desplats dans l’après-midi, alors que les Allemands renforcent leurs troupes dans le bourg des Rosiers, totalement occupé dans la soirée. La bataille pour le franchissement de la Loire s’engage. Une première tentative de débarquement de l’ennemi est repoussée vers le milieu de la nuit avec l’aide de la brigade du train commandée par Roimarmier et qui tient le coteau. Dans la nuit du 19 au 20 juin 1940, le deuxième pont est détruit, isolant Desplats et ses hommes. Au matin du 20 juin, les combats font rage et l’ennemi donne l’assaut pour occuper l’île. À l’aube, le lieutenant Desplats est touché à la jambe par un éclat d’obus et alors qu’il tente de panser sa blessure, un deuxième éclat le fauche. En même temps que lui cinq de ses camarades de combat tombent pour la défense de l’île : le maréchal-des-logis Jean-Paul Braillard, son adjoint, les EAR Jean-Louis Dunand, Guy Roland-Gosselin, le caporal Maurice Brasseur et Mohamed Dachir de la section des tirailleurs algériens.

Le monument porte deux plaques d’ardoise sur sa base. Celle de la face avant porte les noms des six combattants tués dans l’île de Gennes et sur la face arrière est gravé un texte en hommage au lieutenant Desplats. Les corps des combattants, inhumés sur place, sont ensuite transférés après la fin des combats dans le cimetière communal. Depuis 1954, les corps reposent au mémorial Saint-Eusèbe. Une avenue du lieutenant Desplats existe dans sa ville natale, Castres.


Jean-Claude Duchêne

Sources :
Milliat (Robert), Le dernier carrousel , Arthaud, 1945.
Souillet (abbé Henri), L’épopée de Gennes, Girouard et Richou, Saumur, 1947.
www.geneanet.org
www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr