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La libération de Sées (Orne)

Légende :

Plaque rappelant les grandes étapes de la libération de la ville de Sées, apposée sur l'hôtel de ville de Sées (Orne), place du Général de Gaulle

Genre : Image

Type : Plaque

Producteur : Paulina Brault

Source : © Clichés Paulina Brault Droits réservés

Détails techniques :

Photographies numériques en couleur (voir recto-verso).

Date document : Août 2017

Lieu : France - Normandie (Basse-Normandie) - Orne - Sées

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Contexte historique

Le 23 mai 1944, plusieurs mois avant les combats pour sa libération, la commune de Sées est le témoin du crash d’un bombardier Armstrong Withworth AW.38 Whitley AD 701 appartenant au No. 24 Operational Training Unit RAF.
Il s’agit d’un équipage canadien chargé de valider sa formation en réalisant une première mission opérationnelle au-dessus d’un territoire ennemi, à savoir larguer des tracts au-dessus d’Alençon : touché par la défense antiaérienne allemande, il s’écrase au nord de Sées à hauteur du lieu-dit "La Potence".
Les membres d’équipage, tués sur le coup, sont : le Flying-Officer David Webster Goodwin, 23 ans (pilote), le Flying-Officer Joseph Hong, 20 ans (navigateur), le Flying-Officer Charles Beverly Wyckoff, 28 ans (bombardier), le Warrant-Officer 2 Joseph Gaston Jacques, 23 ans (radio-mitrailleur), le Sergeant Jack Hopper, 21 ans (mitrailleur), le Sergeant Wilfred Gordon Harris, 22 ans (mitrailleur).

Pendant la bataille de Normandie et lors de la mise en place d’une vaste nasse dans laquelle les Alliés espèrent faire prisonniers plusieurs centaines de milliers d’Allemands, les Américains envisagent de refermer cette poche au nord de Sées.

Le 11 août 1944, le Combat Command A (CCA) de la 5th Armored Division commandée par le Major General Lunsford E. Oliver traverse la Sarthe et poursuit sa progression vers le nord, suivi par la 79th Infantry Division du Major General Ira T. Wyche. Pendant ce temps, les Allemands de la 9. Panzer-Division et de la 116. Panzer-Division sont chargés de sécuriser le secteur pour couvrir le repli des 110 000 soldats menés d’encerclements.
Le 12 août, le CCA commandé par le Brigadier General Eugene A. Regnier parvient à s’emparer de Sées peu après 10 heures, les Allemands n’ayant pas eu le temps de défendre la commune. Ces derniers testent malgré tout le dispositif américain de la 5th Armored Division mais, ne bénéficiant pas d’appuis, ils préfèrent annuler toute attaque massive.
Une heure après la libération de Sées, des soldats de la 2e division blindée française aux ordres du général Leclerc traversent la ville alors qu’ils ne devaient pas se situer dans ce fuseau réservé à la 5th Armored Division : Leclerc a en effet pris l’initiative de passer à l’est de la forêt d’Ecouves pour atteindre Carrouges, traversant ainsi Sées, contrairement aux ordres du Major General Wade H. Haislip (commandant le XV Corps) qui précisent de traverser l’ouest de cette forêt. Les colonnes de soldats et de véhicules français créent un important embouteillage qui retarde de six heures la suite des opérations et notamment l’assaut en direction d’Argentan. Le maire de Sées, Charles Forget, et le chef des Forces Françaises de l’Intérieur de l’Orne, le commandant André Mazeline, guident et orientent les Alliés du mieux qu’ils le peuvent. Les Français de la 2e division blindée reprennent la progression à compter de 13 heures. Des éléments de la 116. Panzer-Division reçoivent l’ordre de se mettre en position au nord de Sées pour interdire toute progression alliée vers le nord mais le CCA les prend de vitesse et avance vers Argentan, éloignant ainsi les combats de Sées.


Site Internet http://www.dday-overlord.com/bataille-normandie/communes/orne/sees , consulté le 29 août 2017.