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Rue Francis Bretheau, Boisgasson (Eure-et-Loir)

Légende :

Recto : nom de rue attribué à Francis Bretheau à Boisgasson (il s'agit de la rue principale du bourg).

Verso : plaque commémorative à la mémoire de Francis Bretheau placée dans l'ancienne salle de classe attenante à la mairie de Boisgasson, classe unique où exerçait Francis Bretheau du 1er octobre 1941 à la date de son arrestation devant les élèves, aujourd'hui salle polyvalente de la commune, qui n'a plus d'école.

Genre : Image

Type : Nom de rue

Producteur : Marie-Thérèse Grangé

Source : © Coll. Marie-Thérèse Grangé Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : Août 2017

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Eure-et-Loir - Boisgasson

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Contexte historique

Né le 2 août 1901 à Beauvilliers (Loir-et-Cher), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien (commune de Suresnes, Seine, Hauts-de-Seine) ; instituteur ; militant communiste et résistant.

Fils de Homère Bretheau, instituteur, et de Jeanne Lavainne, sans profession, Francis Bretheau fréquenta l’École normale de Blois (Loir-et-Cher) en 1919-1922. Marié le 10 août 1931 avec Geneviève Rousseau (née en 1906), sans enfants, il fit son service militaire en 1922-1924 et suivit les cours d’élève officier à Saint-Maixent. Il était officier de réserve. Francis Bretheau adhéra au Parti communiste en 1934 et fut, de 1937 à 1939, secrétaire de la section de Vendôme (Loir-et-Cher). Instituteur à Saint-Marc-du-Cor, Chailles puis Vendôme (école Saint-Lubin), il fut muté d’office à Boisgasson (Eure-et-Loir) en septembre 1941 en raison de son militantisme. Il avait été rappelé aux armées en septembre 1939 et démobilisé le 10 août 1940 par le centre démobilisateur de La Trimouille (Vienne).

Ayant trouvé des documents compromettants chez un dirigeant régional du Parti communiste clandestin, la police arrêta Bretheau le 3 mars 1942 à Boisgasson (Eure-et-Loir) dans sa classe, devant ses élèves. Le préfet le suspendit de ses fonctions sans traitement, le 13 avril avec effet au 1er avril. Elle put prouver que « l’inculpé avait jusqu’en 1941 une activité clandestine au sein de la section de Vendôme et payait des cotisations », et que « même au cours de son interrogatoire, Bretheau est resté fanatique et obstiné ». Notons qu’une pétition avait été signée par la majorité des habitants de Boisgasson pour demander sa libération.

Interné à la prison du Cherche-Midi, il fut transféré le 24 août 1942 au camp de Romanville (Seine). Francis Bertheau fut désigné comme otage, suite à l’attentat à Paris du cinéma Le Rex, le 11 septembre 1942 et fusillé le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien. Il a été inhumé dans le Carré militaire du cimetière parisien de Pantin (Seine, Seine-Saint-Denis) tombe 141 bis.

Déclaré "Mort pour la France" (11 mars 1945), son nom est inscrit sur le monument aux morts de Vendôme, sur la plaque commémorative 1939-1945 des instituteurs et institutrices d’Eure-et-Loir morts PRO PATRIA (ESPE 1 rue Maréchal Leclerc à Chartres, ancienne école normale, ex-IUFM). et sur la cloche commémorative du Mont-Valérien (François). Son nom a été donné à son ancienne école, à Vendôme, par décision du conseil municipal le 18/12/1944. ainsi qu’à la rue principale de Boisgasson.


Jean-Pierre Besse et Marie-Thérèse Grangé pour le Maitron des fusillés

SOURCES : DMPA, BMC, dossier. 13 8212. — Arch. Dép. Eure-et-Loir, 91 W 17. — Serge Klarsfeld, Le Livre des otages, Paris, 1979, p. 199.— MemorialGenWeb. — État civil.