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Monument aux 50 otages, Nantes

Légende :

Le monument aux 50-Otages est un monument de Nantes édifié sur l'esplanade des Cinq-communes-Compagnon-de-la-Libération à l'est de la place du Pont-Morand (extrémité nord du cours des 50-Otages) sur les bords de l'Erdre.

Genre : Image

Type : Monument

Producteur : Christophe Durand

Source : © Cliché Christophe Durand Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 2017

Lieu : France - Pays de la Loire - Loire-Atlantique - Nantes

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Analyse média

Inauguré le 22 octobre 1952 en présence du ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme Eugène Claudius-Petit, il a été dessiné par Marcel Fradin et sculpté par Jean Mazuet. Il a été dressé en hommage aux cinquante otages détenus en représailles après l'assassinat de Karl Hotz, le 20 octobre 1941 à Nantes. Deux jours après l'attentat, l'occupant allemand procéda à l'exécution de 48 de ces prisonniers à Nantes, à Châteaubriant et au mont Valérien.

Le monument se compose d'une flèche, couverte de métal et formée par quatre aiguilles (ou glaives), autour de laquelle sont disposées deux statues de cuivre fondu représentant des femmes : celle de droite symbolise la Résistance dégainant une épée cachée sous son manteau ; l'autre symbolise la France renaissante tenant un épi de blé. L'ensemble repose sur un socle de granit bleu sur lequel sont notamment gravés les noms des 48 otages fusillés.


Wikipedia

Contexte historique

Dans la deuxième moitié de l'année 1941, les Français furent confrontés à un climat d'extrême tension, résultat de l'engagement du Parti communiste clandestin dans la lutte armée. La réplique allemande fut redoutable. L'autorité militaire allemande mit en place le code des otages et décida que pour tout soldat allemand tué, 100 otages seraient exécutés (50 immédiatement et 50 les jours suivants en cas de non-identification des auteurs des attentats). Malgré les mises en garde du Maréchal qui, le 21 septembre, réprouva ces actes "criminels" commis contre des soldats allemands, et en dépit de la méthode d'intimidation engagée par les autorités occupantes, les attentats se poursuivirent. L'horreur atteignit son apogée le 22 octobre 1941. Ce jour-là, 48 otages dont 31 communistes furent fusillés sur ordre allemand : 27 à Châteaubriant, 16 à Carquefou, près de Nantes et 5 au Mont Valérien. La raison : deux jours auparavant, un "brûlot" de trois jeunes communistes avait visé le commandant allemand de la place de Nantes, le lieutenant-colonel Karl Hotz, tué de deux balles en plein centre-ville, vers 7h30. Dans toute la France, le choc fut profond. 


Extrait de Aurélie Luneau, "Le drame des otages et l'appel au garde-à-vous national le 31 octobre 1941", DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI 2004