Stèle rappelant le sabotage de l'usine Wattelez, Le Palais-sur-Vienne (Haute-Vienne)

Légende :

Le 9 mai 1943, près de Saint-Palais-sur-Vienne, Guingouin et ses hommes font sauter les chaudières de l'usine Wattelez, spécialisée dans la régénération de caoutchouc et qui, depuis 1942, travaille essentiellement pour les Allemands. 

Genre : Image

Type : Stèle

Producteur : V. Chauveau

Source : © Cliché V. Chauveau Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : Juin 2018

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Limousin) - Haute-Vienne - Le-Palais-sur-Vienne

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Analyse média

Retranscription : 

"Avril 1943- Londres demande à la Résistance française de neutraliser l'usine Wattelez contrainte de fournir l'économie nazie en caoutchouc régénéré : 15 à 20 tonnes par jour.

"Combat" ne put assurer l'opération.

Dans la nuit du 8 au 9 mai 1943, sollicités par Henri Granger "Pignien", les maquisards Georges Guingouin "Raoul" et René Duval "Albert" guidés par Léon Duris, Joseph et Marcel Courgnaud firent sauter les deux chaudières, arrêtant ainsi la production durant 5 mois. 

Les deux combattabnts faillirent payer de leur vie cet exploit en rejoignant leur base, dans la forêt de Chateauneuf, à 50 Km de là."


Contexte historique

"Pour cette opération, Guingouin quitte son abri rudimentaire de la forêt de Chateauneuf avec l'un de ses hommes et rejoint trois complices, dont un employé de l'usine, à Rilhac-Rancon, à quelques encablures de la cible. L'opération est minutieusement préparée : les lieux sont étudiés, les lignes téléphoniques repérées et les horaires des rondes de garde soigneusement notés. Guingouin choisit de saboter les deux chaudières plutôt que l'installation électrique, dont il craint qu'elle ne puisse être réparée trop vite. Il dispsoe pour cela de matériel venu d'Angleterre. Tout ne passe évidemment pas comme prévu, mais l'opération se déroule néanmoins sans accroc : le 9 mai, à 3h15, une explosion détruit l'une des chaudières. L'alerte est immédiatement donnée et la présence d'une boîte de bouillon Kub dans la seconde chaudière est signalée. Les démineurs n'ont toutefois pas le temps d'arriver de Limoges : à 6h15, une nouvelle explosion détruit la seconde chaudière. La production est arrêtée pendant 5 mois. "


Extrait de Sébastien Albertelli, Histoire du sabotage, de la CGT à la Résistance, Perrin, 2016.