Ildephonse (ou Alfonso) Hernandez

Ildefonse Hernandez est né le 16 février 1921 à Agullana, village catalan frontalier avec la France, proche de Céret, centre administratif et industriel du Vallespir. Céret et Agullana, localités géographiquement proches partagent une même activité industrielle, la fabrication de bouchons à partir des vastes forêts de chênes liège qui rend compte des étroits contacts et échanges transfrontaliers de toutes sortes. D’ailleurs, Hernandez, naturalisé français, débuta dans la vie professionnelle avant la Seconde Guerre mondiale comme comptable à la coopérative ouvrière cérétane de fabrication de bouchons. Hernandez est avant la guerre, secrétaire des cercles de la Jeunesse communiste du Vallespir.

Il participe dès 1941 à la reconstitution clandestine du PC en Vallespir. Il échappe aux arrestations de militants communistes cérétans par la police de Vichy en juin 1942. Il aurait été ensuite responsable interrégional clandestin des Jeunesses communistes. Arrêté le 28 avril 1943, il est condamné, le 31 janvier 1944, à cinq ans de travaux forcés pour « activités communistes » par la section spéciale du tribunal de Montpellier (Hérault). Incarcéré à la prison de Limoges (Haute-Vienne) puis à la centrale d’Eysses le 21 décembre 1943, il participe à la tentative d’évasion collective du 19 février 1944. Il est livré à la division SS « Das Reich » le 30 mai 1944. Il quitte le camp de Compiègne le 18 juin 1944 pour Dachau (Bavière, Allemagne). Affecté au commando d’Allach il est libéré le 30 avril 1945 puis rapatrié le 29 mai 1945.

De retour à Perpignan puis à Céret, il milite au PCF. Il ne peut reprendre son emploi à la coopérative « La Bouchonnière » qui connait des difficultés. En 1945, il est, en qualité de permanent, secrétaire fédéral de l’Union des jeunesses républicaines françaises (UJRF) des Pyrénées-Orientales dont il assure la direction aux côtés d’Adrien Vidal et de Vila. Il est également responsable de mouvements locaux de jeunes résistants. À la fin des années 1940, l’UJRF connaissant des difficultés financières, Hernandez doit s’embaucher dans un cabinet d’expert comptable. Il reprend des études afin de poursuivre sa formation. Comptable dans une conserverie puis dans une librairie perpignanaise, il ouvre son cabinet d’expert comptable à la fin des années 1950.

Sources : André Balent, « Ildefonse Hernandez » sur le site Internet du Maitron (Dictionnaires biographiques du mouvement ouvrier).