Rencontre avec Jacques Chantre, un résistant Lot-et-Garonnais déporté à Dachau

Comment s’est déroulée votre déportation ? A Dachau, vos conditions de vie étaient-elles difficiles ?

- 26 2013

Le 30 mai 1944, les prisonniers d’Eysses sont embarqués à la gare de Penne d’Agenais puis conduits au camp de Compiègne. Le 18 juin, j’ai été déporté à Dachau, en Allemagne. Plus précisément au camp de concentration d'Allach qui dépendait de Dachau. J’ai dû travailler dans une usine de BMW qui fabriquait des moteurs d'avions et de tanks. Dans ce camp, il était difficile de résister. La seule chose possible, c’était de ralentir la production. En fait, la première des résistances, c’était de sauver les copains et soi-même, de tenir le coup avec le ventre vide. Par exemple, tous les soirs deux déportés faisaient le tour des tables pour récupérer du pain pour les plus faibles. J’ai perdu beaucoup de poids, je ne faisais plus que 42 kg lorsque le camp a été libéré par les Américains. Je suis rentré chez moi le 2 juin 1945.



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Plaque apposée sur la gare de Penne d'Agenais. Photo F.F.