Lieux de mémoire de Saint-Germain-en-Laye et des communes avoisinantes

Bombardements du Pecq

- 02 Juin 2015

Durant la seconde guerre mondiale, la ville du Pecq fut bombardée à de nombreuses reprises par les alliés en raison de son emplacement stratégique.



Auteur
Ambroise Guyot et Vincent Feurgard
Légende bombardement du 3 mars 1942

La ville du Pecq se situe à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Paris, près de la ville de St Germain en Laye.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville du Pecq, ainsi qu’une partie du département, a été bombardée à de nombreuses reprises. L’emplacement géographique de part et d’autre de la Seine, la présence d'un pont et d'une voie ferrée en ont fait une cible prioritaire.
A la fin de la « drôle de guerre », les Allemands attaquent la France le 10 mai 1940, c’est la « bataille de France » : l’objectif du IIIème Reich est d’envahir Paris.
La voie ferrée, les ponts et les installations industrielles « stratégiques » voisines constituaient des cibles. A Croissy, l'usine Maréchal qui produisait de la toile cirée, des tissus spécialisés, des masques à gaz, canots pneumatiques, tentes etc, l’entreprise Parra-Mantois (verrerie de précision, optique), et les équipements de la Société Lyonnaise des Eaux et de l'Éclairage (SLEE).
De plus l'usine à gaz le long de la rue des Merlettes située au Pecq, et sur la rive droite de la Seine en aval des ponts, l'usine Binet (fonderie, fabrication de pièces détachées pour les constructions mécaniques, avions et automobiles) étaient eux aussi des emplacements stratégiques. Plus loin, à Montesson, l'usine Dinin (fonderie de plomb, fabrication de plaques d'accumulateurs) ou encore à Chatou les studios Pathé-Marconi.
L'un des bombardements du Pecq le plus violent fut celui du 3 mars 1942 par la Royal Air Force qui visait les usines Renault de Boulogne-Billancourt, entre 21h25 et 23h15. Plus de 200 bombes furent en effet lâchées sur la ville du Pecq et la moitié du département Seine-et-Oise.
Il fit 47 morts, 22 blessés et 350 personnes se retrouvèrent sans abris. Suite à ce bombardement, une grande solidarité de voisinage apparut entre la ville de Chatou et celle du Vésinet qui versèrent 10 000 francs d'aide.
La ville du Pecq subit cinq raids pendant la guerre :
- juin 1940
-3 mars 1942
-30 avril 1944
-5 juin 1944