Lieux de mémoire de Saint-Germain-en-Laye et des communes avoisinantes

Le récit de la Libération de Saint-Germain-en-Laye par Maurice Veillon

- 01 Juillet 2015

Du 1er au 31 août 1944, Maurice Veillon rapporte sous forme de « notes d’histoire » les événements successifs qui aboutissent à la libération de la région Parisienne. La ville de Saint Germain en Laye est un bastion allemand, elle possède un rôle défensif majeur en cas de débarquement dès 1943. A travers un récit chronologique, l’habitant de Saint Germain décrit l’avancée des troupes américaines. Entre excitation et peur, la population subit les aléas de la guerre : privée de nourriture abondante, contrainte par des couvre-feux… La grande joie de la libération marque le début d’un nouveau commencent pour Maurice Veillon, pour tous les habitants de France. 



Auteur
Emma SANCHIS PERIS et Cléa ORSINI
Légende Cette affiche est le communiqué rédigé par le maire destiné aux habitants les informant de la libération de Saint-Germain-en-Laye. Elle est disponible à la médiathèque de Saint-Germain-en-Laye.

Au cours de ses rapports quotidiens, M. Veillon nous apprend l’avancée américaine, de jour en jour, notamment avec la débâcle de Normandie dès le 2 août. 16 jours plus tard, les Américains sont à 25 km de la région. Une zone ouverte de 40 km est annoncée par radio mais le peuple ne voit aucun avion. La banlieue n'est plus occupée. Mais ce n’est pas la fin de la guerre, la population est déçue.


Le 20 août, des rumeurs circulent quant à la ville de Paris qui serait aux mains des résistants. Des chars allemands circulent dans Saint-Germain-en-Laye, notamment rue Gambetta. Des barrages allemands gardés par 20 hommes se constituent rue du Vieil abreuvoir. La région est en effervescence, Laval (numéro 2 du gouvernement Pétain) aurait quitté Paris. La bataille n’est pas finie, des explosions retentissent au dépôt de la ville à minuit.


Le lendemain des affiches rouges sont placardées en ville et annoncent l’état de siège. Les Américains sont à Paris. Un armistice est supposé avoir été signé entre la Résistance et l’Allemagne. La région parisienne est cernée, la ville est aux mains de la Résistance française. Les Américains atteignent la porte d’Orléans.


Le 22, des batailles s’organisent dans Paris, mais aucun coup de feu à Saint-Germain. Un communiqué du Général Koenig (numéro 2 du général de Gaulle) paraît. Paris est libérée !!! La radio et l’électricité sont remis pour un soir. Le CNR et d’autres organisations comme les FFI et la police prennent part aux batailles. Les premiers journaux annoncent que d’autres villes de France ont été libérées par les FFI.


Le 24 c’est la dernière nuit, « ils ne sont pas loin » dit une voisine, car Saint-Germain-en-Laye n’a pas encore été libéré de l’occupant. Le 25, le drapeau français est dressé sur l’hôtel de ville et le château, «c’est le commencement de la fin » rapporte l’auteur. Le 26 août 1944, Saint Germain-en-Laye est libre !