Lieux de mémoire de Saint-Germain-en-Laye et des communes avoisinantes

les événements militaires racontés depuis Saint-Germain-en-Laye par Maurice Veillon

- 06 Juillet 2015

Du 1er au 31 août 1944, Maurice Veillon rapporte sous forme de « notes d’histoire », les événements successifs qui aboutissent à la libération de Saint-Germain-en-Laye. A travers un récit chronologique, l’habitant de Saint-Germain livre dans son journal les événements militaires qui ont lieu autour de lui, mais aussi en France et à l’étranger.
Maurice Veillon fait part quotidiennement d’informations précises notamment sur les bombardements, les déplacements des généraux, les différentes alliances et l’avancée américaine jusqu’à la région parisienne…



Auteur
Emma SANCHIS PERIS et Cléa ORSINI
Légende Cette photographie issue du journal de Maurice Veillon, montre l’arrivée d’une patrouille de la 2e D.B à Saint-Germain-en-Laye, le 27 août 1944.

Dans son journal, Maurice Veillon raconte les événements militaires qui ont lieu à Saint-Germain-en-Laye, mais aussi aux alentours. En 1943, Saint-Germain avait un rôle défensif de premier ordre. C’est pourquoi, cette ville était très protégée par les Allemands. En effet, Maurice Veillon, nous informe que 10 000 SS sont à Saint-Germain le 12 août.


Dans un premier temps, Maurice Veillon rapporte les événements militaires de Saint Germain-en Laye, notamment des alertes qui retentissent presque tous les jours. Il est très précis sur celles-ci puisque qu’il donne les horaires de ces alertes. Les journées calmes semblent donc rares. En effet, le 8 août 1944, de violents tirs sont aperçus dans les rues de Saint-Germain. Le 17 août, des hommes de 18 à 50 ans sont réquisitionnés mais personne ne s’y rend. Le 19 août, des avions mitraillent sur Saint-Germain, des combats ont lieu dans les rues. Proche de la libération, les populations sont agitées ;  le 20 août, à la sortie de la Messe un officier tire sur la foule. Le 23 août, des chars allemands sont rue Gambetta car ils ont peur de l’arrivée des Allemands, Paris est libéré officieusement.


Saint-Germain a été très peu bombardé contrairement aux villes périphériques. Les Saints Germanois entendent beaucoup de bruit de bombardements. En effet, Le Pecq est bombardé le 18 août. Le 19 août, le Mont Valérien est incendié. Des explosions ont lieu à Carrières et Houilles le 21 août. Le Pecq est de nouveau bombardé par les Allemands le 25 août.


Puis, Maurice Veillon relate les événements militaires qui ont lieu dans toute la France et même à l’étranger. Il expose notamment l’évolution de l’avancée américaine et des déplacements des généraux. Ainsi, les Américains sont vers Le Mans le 9 août, puis sont à 25 km de Saint-Germain le 18 août. Le 20 août, ils se trouvent aux Alluets-le-Roi et Saint-Germain sera libéré le 26 août par les Alliés. De plus, le général Laval est à Paris le 10 août. Le 14 août, la 2e division du général Leclerc aurait quitté le Maroc pour l’Angleterre. Laval quitte paris le 20 août. Mais Maurice Veillon rend également compte des alliances qui se brisent. Ainsi, la Turquie rompt son alliance avec l’Allemagne le 2 août. Peu de temps après la démission du maréchal Antonesco de Roumanie, la Roumanie fait de même avec l’Allemagne le 24 août.


Ainsi Maurice Veillon livre dans son journal les événements militaires qui ont lieu à différentes échelles : à Saint-Germain-en-Laye, dans les villes périphériques, et enfin en France et à l’étranger.