Lieux de Mémoire à Paris - Buttes Chaumont

Plaque en mémoire de Léon Goldberg, 37 rue de Meaux, Paris 19e

- 21 Juin 2016

Plaque en mémoire de Léon Goldberg, située 37 rue de Meaux, Paris, 19e arrondissement



Auteur
Haryana et Rita
Légende Plaque en mémoire de Léon Goldberg, située 37 rue de Meaux, Paris, 19e arrondissement

Léon Goldberg est né le 14 février 1924 à ?ód?, en Pologne.
En 1928, son père Samuel Goldbermuel Goldberg (né en 1901) s’expatrie en France, et fait venir sa femme, Riwka Gelemer et son fils en 1929. Ils demeurent à Paris où voient le jour Henry en 1931 et Max en 1934. Léon a fréquenté l’école du 119, avenue Simon-Bolivar et habite 37 rue de Meaux.
Il s’est tenu jusqu’alors à l’écart de toute activité militante, mais confronté plus tard aux mesures prises contre les juifs par Pétain et l’occupant, il prit conscience de la nécessité de résister (…)
Lors de la rafle du Vélodrome d'Hiver, le 16 juillet 1942, les parents de Léon l’envoient se cacher chez une voisine, tandis qu'ils restent chez eux avec ses deux jeunes frères.
Le 16 juillet 1942, ils sont arrêtés. Son père est interné à Beaune-la-Rolande et Compiègne avant d’être déporté vers Auschwitz le 31 juillet 1942. Sa mère et ses deux frères (Henry, 11 ans, et Max, 8 ans) sont internés à Pithiviers et Drancy avant d’être déportés pour Auschwitz le 19 août 1942.

Après l’arrestation et la déportation de toute sa famille suite à la rafle du Vel’d’Hiv’, le 16 juillet 1942, il cherche le contact avec la Résistance. Il s'engage dans les FTP-MOI (2e détachement). Il combat au sein du groupe dirigé par Missak Manouchian, avec lequel il participe à de nombreuses actions et, en juillet 1943, poursuit le combat au sein d’un des groupes de « dérailleurs ».
Dans la Résistance, il est connu sous le pseudonyme de "Julien", ses faux papiers mentionnent qu’il s’appelle "Gérard Charton".
Le 23 septembre 1943, Léon Goldberg, Joseph Boczov et deux autres combattants de la MOI prennent un train à destination de Brie-Comte-Robert. De là, ils se rendent à Coubert où ils effectuent un sabotage sur la voie ferrée. Le lendemain il reprennent le train à Lieusaint pour rentrer à Paris.

Le 21 octobre 1943, Léon Goldberg, Joseph Boczov, Mosze Fingercweig, Jonas Geduldig dit Martiniuk, Thomas Elek et un sixième résistant, tous de la MOI, partent en mission pour faire stopper un convoi allemand sur la ligne Paris - Troyes, à Grandpuits, près de Mormant (Seine-et-Marne).
Dans la nuit du 24 au 25 octobre, ils attaquent un train se composant de 51 wagons dont 27 seront détruits et obstrueront les deux voies en occasionnant la destruction de blé, de bois, de divers colis et de moteurs d’avions. Deux convoyeurs militaires allemands sont tués et le chef de train est légèrement blessé.

Mais ils n'ont pas repéré qu'ils étaient filés par la BS2. Trois résistants sont faits prisonniers et les trois autres s'enfuient mais sont repérés.
Léon Goldberg est arrêté le 26 octobre 1943 avec deux de ses camarades à Mormant (Seine-et-Marne).
Le 19 février 1944, le tribunal militaire allemand de Paris condamne Léon Goldberg et ses vingt-deux camarades des FTP-MOI du "groupe Manouchian" à la peine capitale, pour activité de franc-tireur.
Léon Goldberg est fusillé au Mont-Valérien le 21 février 1944 avec ses camarades de la MOI.

Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Léon_Goldberg
www.des-gens.net/Memorial-de-la-Resistance-du-19eme-arrondissement-de-Paris-6181