Pierre Doize



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Les présidents de l'Amicale d'Eysses depuis 1945

Les combats du 19 février 1944

La reddition des insurgés

La vie de Pierre Doize est dominée par un double attachement : Marseille et le parti communiste. Né le 6 novembre 1907 dans le quartier Saint-Lazare de la capitale phocéenne, Pierre Doize gagne sa vie comme chaudronnier dans la réparation navale tout en militant dès l'âge de 19 ans au sein des jeunesses communistes. En 1930, il est secrétaire de l'organisation communiste du port de Marseille. Son militantisme lui ayant valu de perdre son emploi, il devient alors maçon et secrétaire régional du bâtiment C.G.T en 1936.

Pierre Doize suit fidèlement la ligne du parti communiste. C'est ainsi qu'il milite en faveur de la République espagnole avant d'entrer dans la Résistance à l'occupant nazi et de participer aux premiers groupes de francs-tireurs partisans d'abord dans les Bouches-du-Rhône puis dans le Gard. Arrêté pour faits de Résistance en septembre 1942. Il est successivement incarcéré à Marseille, dans l'Ain, à Nîmes et enfin à la centrale d’Eysses. Déporté en Allemagne à Dachau et à Allach ; il est libéré en mai 1945.
Sa femme, Pierrette, née en 1908, a été déportée à Ravensbruck. Elle est décédée en septembre 1945.

 A la Libération, de retour à Marseille, il entre au conseil municipal dirigé par Jean Cristofol. En 1948, Pierre Doize accepte la charge de secrétaire fédéral du PC des Bouches-du-Rhône, et en 1954 il entre au comité central. Le 17 juin 1951, lors des élections à la deuxième Assemblée législative de la IVe République, il figure sur la liste communiste présentée dans la première circonscription (Marseille) de son département natal. Bien que l'apparentement conclu entre les listes de la Troisième force n'ait pas joué, le secrétaire fédéral n'est pas élu pour avoir été en cinquième position sur une liste qui compte quatre députés. Il en va de même le 2 janvier 1956. Cette même année, Pierre Doize est membre de la délégation du PCF conduite par Maurice Thorez au vingtième congrès du parti communiste de l'Union Soviétique où est présenté le rapport Khrouchtchev sur les crimes de Staline.

Pierre Doize porte les couleurs communistes lors des élections partielles des 2 et 16 février 1958 qui suivent le décès de Jean Cristofol. Au soir du premier tour, il devance nettement le socialiste Antoine Andrieux. Le 16 février, avec 106 820 voix sur 274 331 suffrages exprimés, il sort vainqueur d'une triangulaire qui l'oppose aux candidats socialiste et indépendant. La chute de la IVe République ne l'autorise pas à participer activement aux travaux de l'Assemblée. Avec l'ensemble de ses collègues communistes, il s'oppose au retour au pouvoir du général de Gaulle.

Pierre Doize cesse de faire partie des organismes de direction du PCF après le XXIIe congrès en 1976. Il avait été président de la Commission centrale de contrôle financier de 1964 à 1976. Doize devient co-président de l’amicale des anciens détenus patriotes de la centrale d’Eysses en 1975, En février 1979, il se rend à Eysses, avec sa seconde femme, Antoinette (elle-même militante communiste, résistante et déportée) pour y célébrer une cérémonie du souvenir. C’est au retour, le 19 février 1979, sur l'autoroute A 61, près de Narbonne que le couple meurt dans un accident de voiture.


Sources : A. Olivesi, « Pierre Doize », Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français. Biographie de Pierre Doize sur le site internet de l’Assemblée nationale.

Titre : Pierre Doize

Genre : Image     Type : Photographie

Producteur : Inconnu

Source : © Dépôt MRN, fonds Amicale d'Eysses - Droits réservés

Détails techniques :

Photographie d'identité argentique en noir et blanc.


Date document : Sans date

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot