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Lycée Saint Erembert pendant la 2de Guerre Mondiale


Auteur: Marie Lucille et Pierre-Louis Lebrun - 1ES1 - Saint Erembert

Ecole Saint-Erembert, 5 rue Salomon Reinach Saint Germain En Laye 78100. Saint Erembert est occupée par des sous-officiers allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est pourquoi, l’école se répartit entre le 5 Rue Salomon Reinach, le 10 rue de Lorraine, dans l'orphelinat des sœurs Saint Vincent de Paul et le 2 rue de Lorraine dans la Maison de M. Kahn.

L'école Saint Erembert a été créée par le chanoine Flavigny en 1935. Il s'agit d'une école Oratorienne, annexe de Saint Martin de Pontoise, et fondée pour assurer la formation chrétienne de l'élite. En 1938 la rentrée des classes est retardée par l’annexion des Sudètes. L’année scolaire de 1939-1940 est interrompue en mai 1940 par le "Blitzkrieg" et les premiers bombardements du IIIeme Reich. Le directeur, l'abbé Assemaine est mobilisé, mais il revient peu après. En Août 1940 les bâtiments sont intacts, mais l'école est occupée par une centaine de sous-officiers allemands (rue Salomon Reinach). L'espace devient trop restreint pour les élèves, et le maire de Saint Germain, M. Seignette, est à l'initiative de l'ajout de 2 annexes à l'école (2 et 10 rue de Lorraine). Cette demande est acceptée par la Kommandatur.


L'école a résisté à son échelle :
Chaque matin, le drapeau tricolore était levé, accompagné d'un chant patriotique :

"Ô mon pays
Pour ta défense et pour ta gloire
Ô mon pays
Tu peux compter sur nous tes fils!
Nous ferons vivre ta mémoire
Nous enrichirons ton histoire
Pour ta défense, Ô mon pays!"


L'école entre dans l'illégalité avec le STO. En effet, les professeurs et surveillants sont réfractaires au système. Des dénonciations intérieures et extérieures se multiplient, mais la police française étouffe l’affaire. De nouvelles dénonciations entrainent la déportation d'un professeur par la police allemande. En mai 1945 le chanoine Assemaine est convoqué devant la gestapo pour 5 chefs d'accusations : séances publiques non autorisées, publications clandestines (le canard étudiant), écoute de la radio anglaise durant les cours et hébergement de réfractaires au STO.
Le directeur nie et l'affaire en reste là. Le 25 juin 1944 l'état-major VON RUNSTEDT déménage de Saint Germain et Saint Erembert est libéré le 17 août 1944 dans un état accablant.

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