Marguerite MARTIGNE



Marguerite Martigne en 1943. Coll. Henri Martigne
Etat-civil

Né(e) le/en 28 mai 1927 à Rouffignac (Dordogne)


Profession en 1940 : Lycéenne
Domicile en 1940 : Amiens

Résistance

Lieux d'action : Somme
Organisation de Résistance : Résistance

Commentaires

MARTIGNE Marguerite, née le 28 mai 1927 à ROUFFIGNAC, lycéenne au moment des faits
Fille des résistants MARTIGNE Pierre et MARTIGNE Marie
Domiciliée chez ses parents - 75 Route de Flesselles à AMIENS 80 qui possédaient également une maison de famille sur la commune de ROUFFIGNAC 24580.

Dès 1942, alors âgée d’à peine 15 ans, elle participait à la résistance de ses parents chargée de faire passer la ligne de démarcation à la sœur du Général LECLERC deux fois par semaine (aller-retour) lorsque cette dernière se mettait en relation avec ses parents.
Etant située près de la ligne de démarcation, la maison de ses parents servait de dépôt d’armes et de munitions ainsi que de cache d’aviateurs alliés Américains et Anglais qui passaient régulièrement.
Note de Marguerite Martigne « le dernier pour lequel nous avons été dénoncés s’appelait Léonard COX, il était américain. Après la guerre ma mère a fait des recherches, sans succès ».

Ses parents travaillaient avec le Docteur « BISTOURI » pour lequel les Anglais ont bombardé la citadelle d’AMIENS et dont malheureusement il n’a pu se sauver étant enchaîné.
En février 1943, dénoncé à la Gestapo, son père Pierre MARTIGNE dû s’enfuir du domicile familial. Sa mère Marie MARTIGNE fut arrêtée par la Gestapo le 01 juin 1944, amenée à la Citadelle d’Amiens et envoyée au camp de concentration de RAVENSBRUCK.

Marguerite MARTIGNE, âgée de 16 ans, seule et recherchée par la Gestapo, fut sauvée par des voisins et amis de ses parents eux-mêmes résistants (des Belges de POULAINVILLE se nommant PIERARD), lesquels, dans la nuit suivant un fort bombardement sont venus la chercher à 5h du matin, l’ont cachée dans un chariot de vaches sous des balles de foin et l’ont accueillie dans leur ferme en Belgique jusqu’à la fin de la guerre.

En Juin 1945, Marguerite MARTIGNE rapatriée de Belgique retrouva sa mère rapatriée d’Allemagne où elle retrouvèrent leur maison du 75 route de Flesselles à AMIENS pillée et dévastée. Toutes deux apprirent le décès de Pierre MARTIGNE survenu le 25 août 1944, puis dans les semaines suivantes, la destruction de leur maison de famille lors de l’incendie du village de ROUFFIGNAC le 30 mars 1944 par les Allemands appartenant à la division Brehmer.

Marguerite MARTIGNE a été adoptée par la nation par jugement du tribunal d’Amiens le 22 novembre 1945 et reconnue également combattant volontaire de la résistante et combattante (cartes N° 185.431 et 76538). Sa participation au service « évasion » du groupement de résistance de Picardie depuis mars 1943 sous le matricule H.531 a été reconnue et validée le 3 février 1946

Elle est décédée le 20 décembre 2014 à PERIGUEUX. Elle est inhumée au Cimetière de Coulounieix-Chamiers 24, dans le caveau familial.

Auteur : Henri Martigne



Décorations et récompenses

  • Croix du combattant volontaire de la Résistance
  • Croix du Combattant
Sources complémentaires

  • Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 396893
Voir les documents annexés