James GARENNE



Etat-civil

Né(e) le/en 3 octobre 1903 à Soyaux (16)


Profession en 1940 : Directeur de société
Domicile en 1940 : Non renseigné

Résistance

Lieux d'action : La Rochelle, le Quéroy (16)
Organisation de Résistance : réseau Turma-Vengeance, groupe Fillol

Arrestation et détention

Date d'arrestation : 17/07/1941
Date de jugement : 25/10/1941
Lieu de détention : Paris, Fresnes
Déportation

Date de déportation : 28/07/1942
Lieux : Siegburg
Date de libération ou de rapatriement : 20/04/1945

Commentaires

Fils de Georges Garenne et de Marie, Louise Cheminade, James Garenne est né le 3 octobre 1903 à Soyaux. Directeur de société, il épouse Germaine Cuenin à Montrouge, le 18 février 1928. Refusant la défaite, James décide dès le 1er juin 1941, de lutter contre l’Occupant en s’engageant dans le réseau Turma-Vengeance, mouvement fondé à Paris en décembre 1940 par le docteur Victor Dupont. En 1941 et 1942, ses membres ont pour mission le renseignement, l’action et l’évasion. James a intégré le groupe du commandant du bureau de recrutement de La Rochelle Pierre Fillol, chargé d’organiser l’évasion de prisonniers de guerre et le passage de jeunes en zone libre. Ils partent de La Rochelle et passent la ligne de démarcation à le Quéroy, commune située entre La Rochefoucauld et Angoulême. Le groupe Fillol est démantelé, après son infiltration par un agent allemand et, le 17 juillet 1941, à 6 heures du matin, James est arrêté avec tout son groupe par la Gestapo alors qu’il conduit des jeunes en zone libre. Le 25 octobre 1941, il est condamné à mort par le tribunal allemand de Fresnes, peine commuée en 6 ans de travaux forcés. Il est incarcéré à la prison de La Santé à Paris jusqu’au 20 février 1942 avant d’être transféré vers celle de Fresnes, section otages, jusqu’au 28 juillet de la même année. Pierre Fillol est fusillé au Mont-Valérien le 13 janvier 1942. Comme d’autres camarades charentais, tels Adolphe Dumargue et Maurice Praud, James fait partie du convoi du 28 juillet 1942 qui conduit les détenus vers les prisons du Reich. Il est incarcéré à celle de Siegburg, située entre Bonn et Cologne, véritable bagne, où décèdent entre 150 et 200 détenus français pendant la Seconde guerre mondiale. James parvient à survivre à ces conditions de détention particulièrement terribles. Après de violents combats qui durent dix jours, les Américains libèrent cette prison et « furent effarés par ce qu’ils découvrirent dans cette prison », écrira dans son rapport le capitaine Ségretain le 23 mai 1945. Le 20 avril 1945, James est libéré par les troupes américaines et rapatrié le 29 mai de la même année. Il décède le 30 mai 1987 à La Rochelle, âgé de 85 ans.

Auteurs : Léo Desbordes, Jules Havard, Seconde Bac Pro Métiers des Transitions Numérique et EnergétiqueLycée des Métiers Pierre André Chabanne, Chasseneuil sur Bonnieure, Charente



Sources et bibliographie utilisées

SHD-Caen 21P 611 808 ; Livre-Mémorial FMD , Ed. Térésias, 2004; https://deces.matchid.io/search; https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article157238