Jeanne POULAIN



Nom de jeune fille : POULAIN

Etat-civil

Né(e) le/en 10 septembre 1922 à Rennes (35)


Profession en 1940 : Agent commercial
Domicile en 1940 : Rouen (76)

Résistance

Lieux d'action : Charente / Dordogne
Organisation de Résistance : réseau Pat O’Leary

Arrestation et détention

Date d'arrestation : 03/03/1944
Date de jugement : 31/07/1941
Lieu de détention : Angoulême, Paris
Déportation

Date de déportation : 13/10/1941
Lieux : Anrath, Jauer, Aichach
Date de libération ou de rapatriement : 20/05/1945

Commentaires

Fille de Pierre, François, Marie Poulain et de Julia, Marie, Joséphine, Françoise Tortaux, Jeanne Poulain est née le 10 septembre 1922 à Rennes (Ile-et-Vilaine). En 1939, Jeanne vit à Rouen (Seine-Inférieure) et exerce la profession d’agent commercial. Après la défaite de la France et l’appel du maréchal Pétain à cesser les combats, la jeune femme décide de poursuivre la lutte contre l’occupant. Ainsi, comme l’en atteste son certificat d’engagement daté du 1er septembre 1940, elle s’engage au service du réseau Pat O’Leary en tant que convoyeuse dans le secteur de Charente-Dordogne. Elle participe au ravitaillement de militaires évadés français et britanniques et aide également les soldats anglais à franchir la ligne de démarcation pour rejoindre la zone libre. Surveillée depuis plusieurs jours, elle est arrêtée le 3 mars 1941 à Montpon (Dordogne), à quelques kilomètres de la ligne de démarcation en compagnie de sept soldats britanniques et du soldat français Lamourette. Cette arrestation est assurée par la Geheimne Feldpolizei (GFP), la police secrète militaire chargée de la lutte contre la Résistance intérieure et extérieure. Emprisonnée à Angoulême (Charente) jusqu’au 6 mars puis envoyée à la prison du Cherche-Midi à Paris puis à celle de La Santé. Elle comparaît le 31 juillet 1941, ainsi que six camarades de son réseau , devant le Tribunal du Gross Paris B qui la condamne à mort deux fois sous deux chefs d’inculpation: aide à l’ennemi et espionnage. En effet, lors de son arrestation, elle détenait un livret militaire allemand, des codes et des schémas de gares parisiennes sur lesquels étaient indiqués les dépôts de matériel de guerre allemands. Sa peine est commuée en peine de travaux forcés le 2 septembre suivant par le chef de l’armée allemande. Le 13 octobre 1941, elle est déportée vers la forteresse d’Anrath en Rhénanie. Puis, en mai 1944, elle est affectée à la forteresse de Jauer près de Breslau. Le 22 janvier 1945, elle est transférée à celle de Aichach (Bavière) d’où elle est libérée par l’armée américaine le 20 mai 1945, et rapatriée huit jours plus tard. Après la guerre, elle reçoit la médaille de la Résistance, la King’s Medal (distinction anglaise) et la croix de guerre avec citation. En 1953, elle épouse Louis Barrey et s’installe à Amfreville-sur-Iton (Eure). Elle est alors antiquaire. A la retraite, le couple se retire à Saint-Quentin-les-Troo ( Loir-et-Cher) où elle décède le 22 novembre 1997.

Auteurs : Douman, Seconde Bac Pro Métiers des Transitions Numérique et Energétique, Lycée des Métiers Pierre André Chabanne, Chasseneuil-sur-Bonnieure (Charente)



Décorations et récompenses

  • Médaille de la Résistance française
Sources et bibliographie utilisées

SHD-Caen 21P 650 496 ; SDH-Vincennes 16P488210 ; Livre-Mémorial FMD, Ed. Térésias 2004 ; https://deces.matchid.io/search ; https://collections.arolsen-archives.org/en/search/person/12126557?s=Poulain%20Jeanne&t=6529&p=1