"La 35ème brigade FTP-MOI Marcel Langer (Toulouse)"

Les premiers détachements armés qui se réclament des FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans – Main d’Œuvre Immigrée) se forment à partir de juin 1942 en région parisienne. Dans les semaines qui suivent d’autres unités FTP-MOI commencent à s’organiser à Bordeaux (Zone Occupée), à Grenoble, Lyon, Marseille, Toulouse (toutes quatre en Zone Libre). Les FTP-MOI accueillent essentiellement des étrangers, contrairement aux FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français) constitués à compter de mars 1942.
A Toulouse, Marcel Langer, Polonais communiste issu d’une famille juive, ancien combattant des Brigades Internationales en Espagne, met sur pied la 35e Brigade FTP-MOI. Il la commande d’octobre 1942 jusqu’à son arrestation le 5 février 1943. Condamné à mort par un tribunal d'exception français, la section spéciale près de la cour d'appel de Toulouse, Marcel Langer est guillotiné le 23 juillet 1943, dans la prison toulousaine Saint-Michel. Ses camarades décident alors d’accoler son nom à celui de la brigade. Depuis 2007, une station du métro de Toulouse s’appelle Saint-Michel-Marcel-Langer.
L’activité de la brigade va croissant jusqu’au printemps 1944. En milieu urbain (Toulouse, Agen, Montauban), elle réalise de nombreux attentats contre des installations utiles à l’ennemi, contre des militaires hitlériens et des collaborateurs. Elle agit aussi en milieu rural (notamment en Lot-et-Garonne et Tarn-et-Garonne) afin de priver l’ennemi de ressources agricoles. En avril 1944, la brigade subit une nouvelle vague de répression, en Haute-Garonne, Lot-et-Garonne et Tarn. Néanmoins, un groupe d’une vingtaine de ses membres italiens participe à la bataille de Castelnau-sur-l’Auvignon, dans le Gers, le 21 juin 1944. Le dernier chef de la 35e Brigade, le Polonais Zeef Gottesman, est mortellement blessé le 19 août 1944 lors des combats de la libération de Toulouse.

Auteur(s) : André Magne

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