La radio clandestine : témoignage d’Edouard Aubert

Légende :

Extrait du disque 33 tours « Eysses, de la Résistance à la déportation » réalisé en 1962. 

Genre : Son

Type : Disque

Producteur : réalisation Amicale d’Eysses

Source : © Association nationale pour la mémoire des résistants et patriotes emprisonnés à Eysses Droits réservés

Détails techniques :

Durée totale : 27 minutes 40 secondes. Durée de l’extrait : 00 :00 :48.

Date document : 1962

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

« Ce disque a été réalisé à partir de la bande enregistrée, mise gracieusement à la disposition de l’Amicale, après avoir été diffusée par Europe 1 dans l’émission « La Marche du Temps ». Texte de Claude Dufresne. Récitant Julien Bertheau, ancien Sociétaire de la Comédie française. Les témoignages ont été recueillis à l’occasion d’une cérémonie commémorative, sur les lieux des événements, par Jean-Pierre Chapel. » (texte extrait du verso de la pochette du disque).

Dans cet extrait, Edouard Aubert, incarcéré à Eysses depuis le 15 octobre 1943 et affecté à l’infirmerie, témoigne des activités clandestines menées dans ce bâtiment carcéral et essentiellement de l’écoute des radios étrangères et de la rédaction de communiqués destinés aux détenus.


Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : Disque 33 tours « Eysses, de la Résistance à la déportation ».

Contexte historique

Les multiples petites facilités arrachées par les détenus à la direction de la Centrale vont favoriser la lutte pour la conquête de la liberté. Tout relâchement de pression, tout amollissement de la surveillance interne est mis à profit par les détenus, en particulier pour établir le contact avec la Résistance au dehors. Un poste de radio parvient dans la prison. L’un des détenus, Georges Dunoir, dirigeant du mouvement Le Coq enchaîné à Lyon, avait réussit à se faire livrer cette radio en pièces détachées parmi d’autres objets anodins. Une quinzaine de jours plus tard, le récepteur fonctionne. Edouard Aubert, un des responsables de l’infirmerie, en assure la sauvegarde et l’utilisation. Il est tout d’abord caché dans le local du dentiste qui est inoccupé et fermé à clé. Puis il connaît des caches multiples selon les prévisions de fouilles. La nuit, des détenus, entre autres Claude Leroy et Joseph Stern, le sortent et captent les émissions. Les nouvelles de la France libre, les émissions de Londres et de Moscou sont, le lendemain, rapportées et commentées à tous.


Sources : Amicale des anciens d’Eysses, Eysses contre Vichy 1940-…, Paris, Tiresias, 1992.

Edouard Aubert