Monument « Unis comme à Eysses »

Légende :

Monument place de la Révolution, Villeneuve-sur-Lot.

Genre : Image

Type : Monument

Producteur : Réalisation Jean-Claude Maurel

Source : © Collection Jean-Claude Maurel Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique couleur.

Date document : Février 2004

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

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Analyse média

Ce monument est l’œuvre du sculpteur villeneuvois Jean-Claude Maurel.

Cette sculpture bas-relief se compose de treize éléments :
- Un élément central portant la devise « Unis comme à Eysses », et en relief, le poing fermé, symbole de l’unité, de la force et de la détermination du Collectif d’Eysses. Cet élément peut également représenter la treizième victime, Louis Aulagne, mort au combat le 19 février 1944.
- Douze éléments représentant des personnages stylisés, disposés de chaque côté de la stèle centrale.
Chaque élément est en béton brut hydrofuge. Chaque stèle mesure 210 cm de haut, 90 cm de large, et 18 cm d’épaisseur pour une masse de 850 kilos. La longueur totale du monument est de 11.7 m. Sa masse totale avoisine les 11 tonnes.

Après la réalisation de la maquette, l’étape suivante a consisté en la réalisation de trois stèles, grandeur nature, en bois : la stèle centrale, une stèle avec un personnage orienté à gauche et une autre avec un personnage orienté à droite. Ces réalisations ont permis de réaliser les moules nécessaires au coulage des 13 éléments en béton hydrofuge armé.

A la fin des années 1990, l’association des anciens d’Eysses demande à la ville de Villeneuve-sur-Lot l’érection d’un mémorial situé sur un lieu « passant et roulant » ailleurs qu’à Eysses. La municipalité accepte et prend contact avec Jean-Claude Maurel en lui demandant de présenter un projet rapidement. Ce dernier réalise une maquette qu’il soumet au conseil municipal. Le temps passe et l’artiste n’obtient aucune réponse de la municipalité. Il récupère donc sa maquette et pense que le projet est tombé aux oubliettes. En 2001, une nouvelle municipalité est élue avec Jérome Cahuzac comme maire. Fin 2003, Michel Labourdette, adjoint au maire, ayant entendu parler de ce projet reprend contact avec Jean-Claude Maurel. Reparti avec la maquette, Michel Labourdette la présente au conseil municipal qui vote sa réalisation en décembre 2003 pour une inauguration en février 2004 alors que le ieu d’implantation n’est même pas défini.

Jean-Claude Maurel se lance alors dans la conception et la réalisation des moules, tout en assistant à des réunions hebdomadaires au cours desquelles chacun émettait des propositions d’implantation… jusqu’à proposer un mur en fond de parking ! Excédé, Jean-Claude Maurel annonce aux participants que si la volonté des anciens d’Eysses d’un lieu « passant et roulant » n’est pas respectée, il renoncera à la réalisation du monument. Michel Labourdette, grand défenseur du projet, provoque alors une dernière réunion au cours de laquelle le sculpteur propose une nouvelle maquette : au lieu d’un monument en longueur, il propose la réalisation d'un mur de 13m, en triangle, dont les 3 faces sont incurvées. Ce projet est aussitôt adopté et le représentant des anciens résistants -Willy Robinson- propose de l’implanter Place de la Révolution. Le lendemain, Jean-Claude Maurel et Michel Labourdette sont sur le terrain pour s’assurer que les dimensions conviennent. Commence alors un véritable marathon. Il reste à peine plus d’un mois à Jean-Claude Maurel pour achever les moules et trouver un artisan-maçon qui l’aide à réaliser les treize stèles en béton armé. Jacques Raybaud,de Saint- Etienne-de-Fougères, spécialiste en la matière, tire des moules en élastomère à partir de ceux réalisés en bois. Le béton est coulé directement dans ces moules. Avant qu'elles ne soient complètement sèches, les stèles sont imprégnées d'une solution hydrofuge et antigraffitis.

La mise en place des stèles est assurée par les services techniques de la ville après un énorme travail de fouilles et d'échafaudages de poutrelles métalliques. Le travail est enfin achevé, deux jours avant son inauguration prévue le 29 février 2004.


Sources : Renseignements communiqués par Jean-Claude Maurel.