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Antoine Sanlaville

Légende :

Antoine Sanlaville, ici en uniforme des Chantiers de la Jeunesse (au recto : devant les baraquements des Epérouses, Méaudre ; au verso : au hameau des Ronins, Autrans) en 1941, rejoindra la compagnie civile d'Autrans, puis la compagnie "Bob" du capitaine Robert Bennes - FFI secteur 8 Vercors

Genre : Image

Type : Photographie

Producteur : Famille Sanlaville

Source : © Collection Famille Sanlaville Droits réservés

Détails techniques :

Photographies analogiques en noir et blanc (voir recto, verso et album).

Date document : 1941

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes)

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Contexte historique

Antoine Sanlaville est né le 31 mai 1920 à Villefranche-sur-Saône (Rhône) -  marié deux enfants.

Ouvrier scieur, son épouse tient le Café des Sports à Autrans (Isère). Il est aux Chantiers de la Jeunesse de mars à octobre 1941, dans le groupe 6 Autrans - dépendant du groupement 11 de Villard-de-Lans.

À la fin de sa période, il entre à la compagnie civile d’Autrans. Il est affecté au ravitaillement de plusieurs camps et à la récupération de parachutages jusqu’au 5 juin 1944. À cette date, il est dirigé vers la compagnie « ouvrière » qui travaille à la construction du terrain « Taille-Crayon ». Le 7 juillet 1944, il rejoint la compagnie « Radio », placée sous les ordres du capitaine Bennes, Bob. Il est chargé des communications internes du Vercors. Il participe aux opérations à caractère militaire lors de l’attaque allemande.

Après l’occupation du Vercors et l’ordre de dispersion, avec un petit groupe, il tente de rompre l’encerclement en passant par l’ouest du Vercors. Malheureusement, le groupe est trahi par un milicien infiltré qui s’était joint à eux. Ils tombent dans une souricière dans le bas Malleval, au hameau dit « des Belles » : quatre d’entre eux sont tués, un seul parvient à s’échapper miraculeusement. Antoine Sanlaville et son compagnon sont blessés, ils réussissent à se replier sur les hauteurs de Malleval, entre le pas de Pré-Coquet et la fontaine de Bury, au lieu-dit « Patente ». Le 29 juillet, ils sont capturés par une patrouille allemande, fusillés, et leur corps, jetés dans une baraque et brûlés. 
Antoine Sanlaville est inhumé au cimetière d’Autrans. Sur les lieux de son assassinat, une croix a été installée en souvenir, à la demande de sa famille.

Lors du défilé de la Libération de Romans-sur-Isère, le rescapé du groupe a reconnu le milicien qui paradait dans le défilé. Ce dernier fut arrêté et jugé par un tribunal militaire (voir l'album lié).

 

Pour en savoir plus :

Les pseudonymes (A. Raffin)

Le ravitaillement (A. Raffin)

Rejoindre les camps du Vercors - les filières (A. Raffin)

Auteur : Alain Raffin

Sources :

Archives et témoignages de la famille Sanlaville.

Archives ANPCVV.