La mémoire de la Résistance

Le souvenir de la Résitance se manifeste de diverses manières : par la mémoire lapidaire (plaques, stèles, monuments), par la toponymie (noms de rues, de places, d'établissements scolaires ou sportifs), par l'action civique des associations issues de ses rangs, par la mémoire savante élaborée par la recherche historique et, enfin, par la mémoire muséographique.

Auteur(s): Jean-Louis Panicacci
Source(s):

La Résistance azuréenne, Editions Serre, 2003.

Plan de l'expo

Crédits

Bibliographie

Biographie(s)

La mémoire lapidaire haut ▲

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Sur les 225 lieux de mémoire évoquant la Seconde Guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, soit 160 plaques, 52 stèles et 13 monuments, 96 % des plaques, 90 % des stèles et 70 % des monuments évoquent la Résistance et la Déportation. Ces chiffres sont plus conséquents que ceux du Var, où l'importance des opérations du débarquement et le lobby militaire ont contribué à sous-représenter la Résistance : 65 % des plaques, 22 % des stèles, 13 % des monuments.

Auteur(s) : Jean-Louis Panicacci
Source(s) :

La Résistance azuréenne, Editions Serre, Nice, 2003 (p.181).

La mémoire toponymique haut ▲

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Plusieurs communes azuréennes ont pérennisé la mémoire de la Résistance en donnant à des artères des noms évoquant leur libération (rue du 24-Août à Antibes, carrefour du 28-Août et place de la Libération à Nice) ou les disparus de façon générale (square des Martyrs de la Résistance à Antibes, chemin des Fusillés à Nice).

Bien des noms de rues ou de places ont été débaptisés, depuis août 1944, afin de rendre hommage à des martyrs de la Résistance azuréenne. C'est ainsi qu'à Nice, la partie inférieure de l'avenue de la Victoire (aujourd'hui avenue Jean-Médecin) a été transformée en Arcades Torrin et Grassi et que le square de l'avenue Henry-Dunant est devenu place Jean-Baptiste-Malausséna.

Des établissements scolaires (collège Bertone à Antibes, écoles Hélène Vagliano à Cannes et Pierre Merle à Nice) et complexes sportifs (salle Salusse-Santoni à Antibes) complètent l'éventail.

Auteur(s) : Jean-Louis Panicacci
Source(s) :

La Résistance azuréenne, Editions Serre, 2003.

La mémoire associative haut ▲

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L'ANACR, depuis le début des années 1980, a réalisé une exposition itinérante (70 panneaux), plusieurs dossiers (les combats de Levens, l'insurrection de Peille, le drame de l'Albarea, les poètes résistants, le soulèvement de Nice) et une plaquette Les Alpes-Maritimes dans la Résistance
Les diverses associations d'anciens combattants de la Résistance ont joué un rôle non négligeable afin d'obtenir des lieux de mémoire et d'entretenir cette dernière par des visites dans les établissements scolaires, notamment pour la préparation du Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD).

Les lieux de mémoire sont périodiquement fleuris (anniversaire de la libération de la commune, d'une exécution ou d'un combat meurtrier, journée de la Déportation, 8 mai, 18 juin) par les municipalités, les associations d'anciens résistants et déportés et, depuis 1992, par la commission Jeunes du musée de la Résistance azuréenne, le 6 juin.

Lorsqu'en 1993, un projet routier a menacé le monument des fusillés de St-Julien-du-Verdon, les associations, fortement mobilisées, ont obtenu une modification du tracé respectant la mémoire des martyrs.

Auteur(s) : Jean-Louis Panicacci
Source(s) :

La Résistance azuréenne, Editions Serre, 2003. (p. 183)

Les publications haut ▲

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La mémoire savante a été suscitée par le Comité d'histoire de la deuxième guerre mondiale, qui confia à ses correspondants départementaux successifs la charge de collecter des documents et des témoignages (Charles Ehrmann), d'établir la chronologie des faits de Résistance (Joseph Richard), d'enquêter sur l'internement et la déportation (Suzanne Maron), le STO (Jean-Louis Panicacci), l'épuration (J. Richard) Ce dernier rassembla une grande partie des documents consultés et des témoignages recueillis dans une thèse de 3e cycle d'histoire, La Résistance dans les Alpes-Maritimes, soutenue à Nice en 1973.

La décennie 80 contribua à renouveler les connaissances grâce à une ouverture plus large des archives, à la création d'un nouveau laboratoire du CNRS, l'Institut d'histoire du temps présent ainsi que de la Commission départementale de l'information historique pour la paix, qui consacra l'essentiel de son activité, jusqu'en 1985, à la publication d'un Guide des monuments de la Seconde Guerre mondiale.

Auteur(s) : Jean-Louis Panicacci
Source(s) :

La Résistance azuréenne, Editions Serre, 2003. (p. 182-183)

Les musées / La mémoire muséographique haut ▲

(MRA
Mémorial Jean Moulin de Salon-de-Provence...)

A Nice s'est créé le Musée de la Résistance azuréenne le 12 mars 1988, à l'initiative de quatre résistants : Antoine Conso, "Nelly" Henriette Dubois, René Gilli et "André" Odru, soutenus par l'ANACR et la FNDIRP.

Auteur(s) : Jean-Louis Panicacci