Contexte historique

Enseignante, Marie Bonnouvrier, née Ducout, exerce au cours complémentaire de garçons de la rue Saint-Ferdinand, dans le XVIIe arrondissement de Paris. Elle entre dans la Résistance avec son époux Maxime dès fin 1940, sans appartenir à un réseau, puis rejoint Libération-Nord en juin 1943. Elle a alors 43 ans et devient " Mado ".

Le 9 avril 1944, elle est arrêtée avec son époux par la gestapo et la milice dans leur appartement du 37, rue Saint-Ferdinand. Conduite rue des Saussaies, elle est torturée pendant plusieurs jours, passant les nuits dans la prison de la Santé. Six semaines plus tard, elle est internée à Fresnes, cellule n°427, puis à Romainville, numéro matricule 6662.

Le 11 août 1944, Mado est déportée, partant de Pantin, vers l'Allemagne. Le convoi s'arrête pendant quelques jours au camp de transit de la Neue Brenn à Sarrebruck.

Mado arrive le 2 septembre 1944 au KL Ravensbrück, numéro matricule 61113.

Le 29 octobre, elle part au Kommando de Torgau du camp de concentration Buchenwald, numéro matricule 75552. Refusant de travailler dans une usine d'armement et sabotant le travail, elle est renvoyée en novembre à Ravensbrück, d'où elle rejoint le Kommando disciplinaire de Klein Konigsberg. Elle est de retour, squelette titubant rongé par la maladie et la vermine, à Ravensbrück en février 1945.

Mado meurt le 3 mars 1945 à Ravensbrück.

Maxime Bonnouvrier