Plaque en hommage à Charles Michels

Légende :

Plaque apposée sur la façade de l'immeuble habité par Charles Michels, sis 51 rue des Bois à Paris XIXe

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Source : © Wikimedia commons Libre de droits

Détails techniques :

Photographie numérique couleur

Lieu : France - Ile-de-France - Paris

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Contexte historique

Né à Paris le 6 mars 1903, ouvrier spécialisé dans les chaussures, Charles Michels adhère au Parti communiste français en 1926. Il s'impose peu à peu comme un des responsables syndicaux de la Fédération unitaire des Cuirs et Peaux CGTU dont il devient secrétaire permanent en 1929. Au milieu des années 1930, Il s’installe avec sa femme au 51 rue des Bois, dans le XIXe arrondissement.

En 1931, il devient permanent CGTU et restera dans les instances dirigeantes de la CGTU ou plus tard de la CGT. Orateur éloquent, il participe au soutien de toutes les grèves de son secteur. En 1935, il est un artisan actif de la fusion des deux fédérations (CGTU et CGT) des cuirs et peaux. Il devient secrétaire adjoint de la Fédération nationale unifiée.
Le 26 avril 1936, il se présente aux élections législatives dans la 3e circonscription du 15e arrondissement de Paris, et est élu le 3 mai suivant avec 58,6 % des voix, contre le député radical indépendant sortant, Georges Boucheron. Réélu secrétaire du syndicat CGT des Cuirs et peaux de la Seine en 1937, Charles Michels présenta au congrès national de la Fédération, qui se tint à Paris les 25-27 mars 1937, un rapport sur le fascisme, la guerre et l’unité internationale et fut désigné comme secrétaire général.

Bien que le PCF ait été dissout en septembre 1939, Michels se rend le 9 janvier 1940 à la séance d'ouverture de la Chambre des députés où il retrouve André Mercier, Raymond Guyot et Fernand Grenier. Leur présence provoque une bagarre et leur expulsion. Il est déchu le 21 janvier 1940 de son mandat de député pour appartenance au Parti communiste.

Mobilisé en septembre 1939 et démobilisé le 20 juillet 1940, Michels regagne Paris et prend contact avec Jean Catelas, dirigeant communiste clandestin dans la région parisienne. Avec Fernand Maurice, il organise les comités populaires clandestins des Cuirs et peaux. Début octobre, alors qu'il s'apprête à passer dans la clandestinité, il est arrêté puis interné le 5 octobre 1940 à Aincourt, puis à Fontevrault et à Clairvaux le 21 février 1941. Au mois de mai, il arrive au camp de Choisel à Châteaubriant. Il est membre du comité clandestin du camp, et prépare l'évasion de quatre dirigeants communistes : Fernand Grenier, Henri Raynaud, Léon Mauvais et Eugène Hénaff le 19 juin 1941. À la suite d'un attentat commis contre Karl Hotz, chef de la Kommandantur de Nantes, il est fusillé par les nazis le 22 octobre 1941, à la Carrière des Fusillés aux côtés de 26 autres otages du camp de Châteaubriant. 

Inhumé au Père Lachaise, Charles Michels est honoré par le nom d’une place du XVe arr. de Paris et d’une station de métro.


Annie Pennetier in Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français.