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Le maset de La Lèque à Eygalières

Légende :

Le maset de La Lèque à Eygalières, propriété de Jean Moulin, où il se réfugia dans la nuit du 2 au 3 janvier 1942, au lendemain de son parachutage

The Maset* of La Lèque in Eygalières, owned by Jean Moulin, where he took refuge during the night of Janurary 2nd - 3rd following his airdropping

(*A "maset" is a traditional house made of either stone or mortar with a tile roof, typical of the Provence region)

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Cliché Robert Mencherini Droits réservés

Détails techniques :

Photographies numériques en couleur (voir verso).

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Eygalières

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Analyse média

Jean Moulin est très attaché aux Alpilles qu’il a parcourues tout jeune, avec sa sœur et son père. Il désire acheter un petit maset situé près d’Eygalières, un petit village éloigné d’une dizaine de kilomètres de Saint-Andiol, sur la face nord des Alpilles. Sa soeur en fait l’acquisition, en son nom, en septembre 1940. Il le lui rétrocède ensuite : ses biens peuvent être saisis si son départ pour Londres s’ébruite.

Jean Moulin souhaite, lors de son retour de Londres en 1942, être parachuté à proximité de ce maset où il pourra trouver refuge. Mais, à la suite d’une erreur de pilotage, Jean Moulin et ses deux équipiers, Raymond Fassin, Sif, et Henri Monjaret, Frit ou SifW, tombent au sud des Alpilles, à quinze kilomètres d’Eygalières, dans des marais proches de Mouriès. Jean Moulin et Raymond Fassin arrivent à rejoindre La Lèque dans la nuit du 1er au 2 janvier, tandis que Montjaret, qui a subi un contrôle d’identité à l’entrée du village, s’est égaré. Après avoir pris une nuit de repos, les deux hommes se séparent le lendemain et Jean Moulin gagne Saint-Andiol, puis Montpellier.


Jean Moulin was very fond of the Alpilles (a small mountain range found in the Bouches-du-Rhône), a place he often visited as a child with his sister and father. He had always wanted to buy a small maset near to the the small town of Eygalières, about 10 km away from his family home in Saint-Andiol, on the northern side of the Alpilles. His sister made the purchase in his name in September 1940 and intended on inheriting it if his departure for London was in any way discovered.

Moulin wished that for his return to Provence from London in 1942 to be parachuted in close proximity to the house so he could spend the following days in hiding. But, because of a piloting error Jean Moulin and his two colleagues, Raymond Fassin “Sif” and Henri Monjaret “Frit” landed south of the mountain chain, 15km from Eygalières in the swamps close to the town of Mouriès. Jean Moulin and Raymond Fassin managed to join La Lèque during the night of January 1st while Montjaret was put under interrogation upon entering the village, strayed. After taking one night of rest the two men split up the following morning, Jean Moulin continuing on to, Saint-Andiol then Montpellier.


Robert Mencherini

Traduction : Sarah Buckowski.

Contexte historique

Au début du mois de janvier 1942, l'ancien préfet est de retour en France. Il a été parachuté dans les marais au pied des Alpilles, près de Mouriès, dans la nuit du 1er au 2 janvier, à 3 heures 30 du matin, avec un jeune officier, Raymond Fassin, dit "Sif", et l'opérateur radio Hervé Monjaret, dit "Sif W" ou "Frit". Il s'abrite pour une nuit dans son mazet de la Lèque à Eygalières, avant de rallier Saint-Andiol tandis que Raymond Fassin part pour Lyon. Jean Moulin rejoint ensuite sa soeur et sa mère à Montpellier, puis gagne Marseille.

In early January 1942, the former prefect, Jean Moulin returned to France. He had arrived via airdropping into the swamps at the base of the Alpilles, near Mouriès, during the night of January 1st at 3:30 in the morning, accompanied by the young officer Raymond Fassin (alias:Sif), and radio operator Hervé Monjaret (alias: Sif W/ Frit). They took shelter for the night in Moulin’s maset in the town of La Lèque in Eygalières, before Moulin continued on to Saint-Andiol and Fassin to Lyon. Jean Moulin then joined his mother and sister in Montpellier continuing on to Marseilles.


Robert Mencherini, Résistance et Occupation (1940-1944), Midi rouge, ombres et lumières, tome 3, Paris, Syllepse, 2011, p.201-202.


Traduction : Sarah Buckowski.