Rapport allemand du 11 novembre 1940

Légende :

Première page du rapport (voir en album le rapport complet)

Genre : Image

Type : Rapport

Source : © Archives nationales AJ 40 / 565 Droits réservés

Détails techniques :

Document dactylographié de trois pages

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Analyse média

Ce rapport est le premier, adressé le soir du 11 novembre 1940 au Commandement militaire de Paris par Margardt directeur de la GFP (Geheime Feldpolizei), équivalent de la Sûreté militaire. Il évoque les accords passés avec la police française dès le 29 octobre : à celle-ci d’empêcher toute manifestation, les autorités allemandes n’agissant qu’en cas d’insuffisance du côté français.

Le rapport décrit les événements depuis le matin à la statue de Clemenceau, marqués par vingt quatre arrestations. Il reproduit un tract « gaulliste » en dix commandements saisi, qu’on ne trouve pas ailleurs. Puis à partir de 17h près de l’Etoile, où il est procédé à de nouvelles arrestations, la police française étant jugée peu active. Se sentant en difficulté les hommes de la GFP demandent alors l’aide d’un bataillon d’infanterie qui procède à 138 nouvelles arrestations. Dans la confusion, les choses allant très vite, celui ci fait usage de ses armes, blessant quatre personnes par balles. Il se justifie (dans un autre rapport) par des coups de feu venus de la foule. L’incident eut selon lui l’effet d’inciter la police française à agir, sans que le rapport sache encore si les policiers français ont procédé à des arrestations.
Le « calme » serait revenu vers 19h30, les personnes arrêtées, dont sept femmes, étant envoyées aux prisons du Cherche Midi et de la Santé.
Un autre rapport évoque l’intervention intempestive d’agents de la Propagandastaffel dont les bureaux étaient sur les Champs-Elysées. Hors ce cas, on lit dans les rapports la nette volonté de justifier l’intervention allemands, fondée par les accords avec les Français et rendue nécessaire par les circonstances.


Alain Monchablon