Monument du Maquis "La Nouette" - Serent Saint-Marcel (56).

Légende :

Monument Maquis – La Nouette - 

Type : Monument

Producteur : Jean-Pierre Petit

Source :

Détails techniques :

Monument formé d'une tour en granit coiffée d'une lanterne des morts.

Telle une lanterne des morts du Moyen Âge, le monument qui se dresse près de La Nouette hono

Lieu : France - Bretagne - Morbihan - Saint-Marcel

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Analyse média

Sur Plaque commémorative :

 

LE 18 JUIN 1944

3 BATAILLONS DES

FORCES FRANCAISES

DE L'INTERIEUR

DU MORBIHAN

ET LE 4ème BATAILLONS

DE CHASSEURS

PARACHUTISTES

DE LA FRANCE LIBRE

LUTTERENT 24 HEURES

EN CES LIEUX

QU' ILS OCCUPAIENT

DEPUIS 14 JOURS

TUANT A L'ENNEMI

560 HOMMES

PERDANT EUX-MEMES

42 MORTS


Contexte historique

MAQUIS DE SERENT/SAINT MARCEL

 

C'est ici, en terre Sérentaise, à la ferme de la Nouette,

en face de ce monument, que commence l'épopée

de l'important maquis de Sérent/Saint Marcel.

Dans la nuit du 21 au 22 décembre 1942 , Guy LENFANT, responsable de la mission Cockle que lui a confiée le Colonel PASSY, à Londres, est parachuté avec son radio, sur le lac aux Ducs de Ploermel.

Dès son arrivée, il contacte un groupe de résistants Ploërmelais, puis rencontre Emile GUIMARD de Lizio et lui propose de rechercher les terrains de parachutage et depôts d'armes. Dans un premier temps, ce dernier met dans la confidence deux résistants Sérentats, qui que les landes de Pinieux sur la commune, seraient un endroit idéal, pour ce genre d'opération.

Rendez-vous est pris avec le fermier PONDARD de la Nouette qui accepte aussitôt de mettre à disposition de la Résistance, un vaste terrain derrière les bâtiments de sa ferme. Ce terrain est immédiatement homologué par le Colonel PASSY, sous le nom d'Emile GUIMARD. Il reçoit, avec succès, son premier parachutage, en mai 1943.

Ces lieux accueilleront, du 7 au 18 juin  1944, armes, munitions, véhicules et 200 parachutistes S.A.S. Sous les ordres du Colonel BOURGON et du Capitaine MARIENNE, ainsi que 2500 résistants sous les ordres du Morbihannais, le Colonel MORICE.

Telle fut à l'origine de l'important camp retranché principalement situé sur la commune de Sérent.(Maquis la Noulette).

Le 18 juin 1944, au matin, les Allemands attaquent cette position, venant de Malestroit par le bourg de Saint Marcel, commune limitrophe sur laquelle se déroulera tout le jour, l'essentiel de la bataille, justifiant l'appellation de combat de Saint Marcel.

Cette agglomération a payé un très lourd tribut, ayant été incendiée par le Allemands, dans les jours qui suivirent.

Le camp, qui s'étand sur plus de 8  hectares, est défendu par environ 2 500 hommes dont 200 parachutistes S.A.S. Les quatres jeeps formeront une unité mobile avec une puissance de feu toutefois amoindrie. En effet, les conteners dans lesquels étaient conditionnées les mitrailleuses Vickers destinées aux jeeps se sont écrasés au sol(parachutes non ouverts).

Les douze mitrailleuses sont en piteux état, malgré tout, le parachutiste Le Gall réussit à en remonter une avec les débris. Les onze autres sont remplacées par des fusils mitrailleurs Bren qui ont une cadence de tir deux fois moins rapide(environ 500 coups minute).

 

A l'issue de cette bataille, pour éviter le massacre, le décrochage est organisé. Pour protéger le repli plusieurs FFI et SAS resteront en observation sur les ardoisières de Pinieux en Sérent.

Les  résistants  profitent alors d’une nuit de tempête pour s’exfiltrer vers le nord, après une bataille qui a fait 27 morts et 60 blessés dans leurs rangs. 

 De nouveau combats s'engageront le 21 juin faisant de nouvelles victimes.

La croix des parachutistes érigée sur les ardoisières et le chapelle des Haies où reposent 4 de ces combattants témoignent aujourd' hui encore de leur courage et sacrifice.

 

La première pierre de l'imposant monument commémoratif dressé ici, à la lisière des deux communes, face à la ferme de la Nouette, entrée dans la légende, a été posée par le Général de Gaulle, le 27 juillet 1947.

 

Les communes de Sérent et de Saint-Marcel (Morbihan), où se déroula le 18 juin 1944 une bataille opposant à la Werhmacht plus de deux mille résistants et parachutistes de la France libre, et où de nombreux résistants, parachutistes, civils ont été tués au combat, abattus ou exécutés sans jugement, constituent aujourd’hui un haut-lieu de la mémoire résistante bretonne.

À partir de la nuit du 5 au 6 juin 1944, 475 parachutistes appartenant au 2e Régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP) ou 4e SAS (Special air service) des Forces françaises libres (FFL) furent largués en Bretagne dans les Côtes-du-Nord (Côtes-d’Armor) et dans le Morbihan. Leur mission était d’effectuer des missions de sabotage (Cooney parties) sur les voies de communication, puis de rejoindre deux bases, la base Samwest dans les Côtes-du-Nord et la base Dingson dans le Morbihan, les maquisards bretons appartenant aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) et aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF), devaient être rassembles, armés, formés, encadrés par les SAS. L’objectif était d’empêcher ou au moins de retarder l’arrivée des renforts allemands sur le front de Normandie. Après la dispersion le 12 juin 1944 de la base Samwest) attaquée par la Wehrmacht, les SAS parachutés dans les Côtes-du-Nord rejoignirent le camp de Saint-Marcel (base Dingson) dans le Morbihan. Trois à quatre mille FFI-FTPF furent armés et formés dans ce camp qui s’étendait sur le territoire des deux communes de Saint-Marcel et de Sérent, commune où le commandant Bourgoin, chef du 4e SAS, et le colonel Paul Chenailler [colonel Morice], chef des FFI du Morbihan, avaient établi leur quartier général dans la ferme de la famille Pondard au lieu-dit La Nouette. Une zone de parachutage (terrain Baleine) avait été homologuée par la Royal air force (RAF) dès février 1943, sur laquelle s’effectuaient d’importants parachutages d’hommes, d’armes, de munitions (150 à 200 containers chaque nuit) et même de Jeeps (quatre au cours de la nuit du 17 au 18 juin 1944). Cette activité et cette concentration d’hommes devenaient dangereuses et, au cours de la nuit du 17 au 18 juin 1944, le commandement allié donna, mais trop tard, l’ordre de dispersion.

Le dimanche 18 juin 1944 à l’aube, deux tractions-avant de la Feldgendarmerie de Ploërmel en patrouille franchirent le périmètre du camp et furent interceptées sur la route conduisant du bourg de Saint-Marcel au hameau de l’Abbaye en Bohal, au lieu-dit Les Hardys-Béhélec, où avait été installé un poste de sécurité composé de SAS et de FFI. Quatre Allemands furent tués, trois autres blessés et faits prisonniers, mais un feldgendarme parvint à prendre la fuite et à rejoindre la garnison allemande de Malestroit pour donner l’alerte. Le camp tenu par un peu plus de deux mille FFI (trois bataillons) encadrés par deux cents SAS, fut attaqué en force par la Wehrmacht vers 9 heures du matin. Après avoir livré combat durant toute la journée en infligeant de lourdes pertes aux troupes allemandes (environ 300 tués), SAS et FFI se replièrent en bon ordre vers 22 heures et se dispersèrent, après avoir subi des pertes beaucoup moins importantes : 27 tués, une soixantaine de blessés et une quinzaine de prisonniers.

 

Clichés commémorations : Source : Site :1939 – 1945 – La seconde guerre mondiale 

Le général de Gaulle posa en 1947 la première pierre de cette immense veilleuse.

Le général Audibert inaugure le monument en 1951.

 


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