"Lyon médaillée de la Résistance avec rosette"

Légende :

Plaque apposée à Lyon sur le mur ouest de la cour d’honneur de l’Hôtel de Ville, le 3 septembre 2010

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Source : © Association nationale des médaillés de la Résistance française Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 3 septembre 2010

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Rhône - Lyon

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Analyse média

Sous un cercle dans lequel est gravée la Médaille de la Résistance, surmontée du texte "Ordre de la Libération", figure la mention "Lyon, médaillée de la Résistance française avec rosette. Décret du 20 novembre 1946. Journal officiel du 5 décembre 1946."


Contexte historique

À Lyon et dans sa région, dès 1940, des personnes qui se connaissent se regroupent dans le but de réfléchir aux moyens de poursuivre la lutte. Les premières actions consistent à réveiller les consciences au moyen de tracts. Pour certains, ces tracts deviennent des journaux et c'est autour des rédacteurs que naissent les premiers embryons de la Résistance. Ainsi apparaissent le Coq enchaîné, œuvre de radicaux et de socialistes (dont Georges Dunoir et Louis Pradel), Franc-Tireur, qui étend progressivement son influence sur toute la zone Sud, et Combat, issu de la fusion en 1941 des deux feuilles clandestines Vérités et Liberté.

En 1942, la Résistance est très active à Lyon. Les groupes, comme les journaux, y sont nombreux et représentent toutes les tendances politiques ou intellectuelles. Tous les mouvements de Résistance de la zone libre ont installé leur quartier général dans la ville. C'est à Lyon que se nouent les liens entre la Résistance intérieure et la France libre, qui aboutiront à l'unification des mouvements sous l'égide de Jean Moulin.

L'année 1943 est celle de la lutte active entre la Résistance et les services de l'occupant ou de Vichy. Malgré quelques succès de la Gestapo et de la Milice, telle l'arrestation de Jean Moulin en juin 1943 et une vague d'arrestations en mars 1944 parmi les dirigeants locaux des Mouvements unis de la Résistance (MUR) ; ils ne peuvent empêcher le développement du mouvement, surtout après la mise en place du STO, qui entraîne de nombreux réfractaires vers la Résistance. Les attentats et sabotages sont quotidiens au cours des années 1943 et 1944. En 1943, progressivement, les instances de direction de la Résistance passent à Paris. En mai, le Conseil national de la Résistance y tient ses premières réunions. À partir d'août, le comité directeur des MUR quitte Lyon pour Paris. Lyon reste toutefois une plaque tournante importante des réseaux d'opposants.

Durant l'été 1944, les conflits entre les forces de police ou entre les Allemands et les résistants deviennent quotidiens, certains souhaitant que Lyon se libère par elle-même. Après l'échec de plusieurs jours de lutte entre le 24 et le 27 août à Villeurbanne, l'armée allemande se retire le 3 septembre devant l'avancée des Alliés. Le jour même, des FFI prennent possession de la préfecture et de l'hôtel de ville. Le 2 septembre, en effet, une patrouille de la 45e division d'infanterie américaine fait une incursion dans la ville. Le lendemain, Lyon est officiellement libérée par la 1ère division blindée française. Le jour même, Yves Farge, désigné commissaire de la République, Justin Godart, maire provisoire, et Alban Vistel, chef régional des FFI (Lyon), proclament le rétablissement de la République. Le général de Gaulle arrive le 14 septembre, et souligne dans un discours le rôle fondamental de la ville dans la Résistance en lui décernant le jour même le titre de « capitale de la Résistance ».

Lyon a reçu la Médaille de la Résistance avec rosette par décret du 20 novembre 1946.