Journal Combat du 3 septembre 1944

Légende :

Le N° 4 du quotidien Combat paru le 3 septembre 1944

Genre : Image

Type : Journal

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Détails techniques :

Format : 21 x 27

Date document : 3 septembre 1944

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Alpes-Maritimes - Nice

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Analyse média

Comme le Patriote Niçois, Combat put paraître le 31 août 1944. Il s'intitulait encore Combat - MRPGD comme les quatre numéros clandestins qui avaient été publiés depuis le mois d'avril 1944, date du rapprochement des deux organisations de résistance dont la propagande était le domaine réservé de Geoges Cotta dit "Jean Constant l'Albanais", qui sut attirer à lui plusieurs journalistes de L'Eclaireur de Nice. La manchette porte la Croix de Lorraine afin de marquer l'ancrage gaulliste du quotidien, la mention "Politiquement : Pour la France. Socialement : Pour le peuple" et une citation de Georges Clemenceau : "Dans la guerre comme dans la paix, le dernier mot est à ceux qui ne se rendent jamais". Ce numéro consacre son éditorial au général de Gaulle, comparé à un Sauveur, tout en mentionnant deux événements s'étant déroulés la veille : les obsèques solennelles des martyrs du 28 août et le remplacement comme préfet des Alpes-Maritimes de Maurice Moyon par Paul Escande, le bras droit de Raymond Aubrac.


Jean-Louis Panicacci

Contexte historique

Après deux ans de publication clandestine sous le titre Combat, Jean Constant ayant fait scission avec les MUR et s'étant rapproché du mouvement prisonnier, son organe s'intitula Combat-MRPGD jusqu'en octobre 1944. Le format réduit du début (type A4) fit place au format 41 x 60 à partir du 1er novembre 1944. Les journalistes issus de L'Eclaireur prirent de plus en plus d'importance dans la direction du journal (Pierre Rocher, Charles Bouqueret, Michel Bavastro) au détriment de la direction du mouvement éponyme (Jean Constant, Georges Renevey), entraînant une crise fatale en juillet 1945.

Combat fut le quotidien le plus lu (de 49 000 à 67 000 exemplaires) et le plus rentable (seulement 1% de "bouillon"), ce qui lui permit de dégager rapidement des bénéfices suscitant la division entre les journalistes et les chefs du mouvement. Après la disparition de Combat (10 juillet 1945), la plupart des journalistes lancèrent le quotidien Nice-Matin le 15 septembre 1945 avec le soutien du MLN.


Jean-Louis Panicacci, Les Alpes-Maritimes dans la guerre, 1939-1945, Paris et Riom, De Borée, 2013.

Georges Renevey, "Combat de Nice et du Sud-Est" in Jean-Louis Panicacci (dir.), La Résistance azuréenne, Nice, Serre, 1994, p. 159-164.