Analyse média

On voit ici défiler le long des Allées, entre le Casino municipal et l'hôtel de ville de Cannes, une unité récemment constituée par le lieutenant-colonel Lécuyer-Sapin, le bataillon Riviera 18, dont la 5e compagnie correspondait à l'ancienne 9e FTPF. On reconnaît à gauche son commandant, Jean Calsamiglia, dit "Jean-Sans-Peur" dans la Résistance. On observe le bon ordre de l'unité qui va bientôt combattre sur le front des Alpes.

Contexte historique

Le lieutenant-colonel Sapin (désormais l'adjoint du commandant de la subdivision militaire des Alpes-Maritimes) créa le Groupement Alpin Sud (environ 3 000 hommes) à partir d'anciens FFI engagés pour la durée de la guerre. Cette unité comprenait sept petits bataillons portant des numéros rappelant les unités ayant tenu garnison dans les Alpes-Maritimes dans l'entre-deux-guerres (Corniche 22 et 24, Estérel 9 et 12, Riviera 18 et 25, Haute-Tinée 74 ou bataillon étranger), plus une compagnie du Train et un groupe d'artillerie disposant de 18 canons français, italiens et allemands, récupérés de Nice à Toulon et servis par une majorité de résistants italiens. Les bataillons étaient constitués avec des compagnies homogènes provenant les unes de l'ORA, les autres des FTP ou des CFL, ce qui faisait que chaque bataillon réunissait les trois composantes militaires de la Résistance. En mars 1945, le GAS fut transformé en 3e RIA placé à la disposition tactique de la 1e DFL.