Paul Racault, membre du Comité directeur de Libération-Nord d'Indre-et-Loire

Légende :

Paul Racault, instituteur et directeur d'école dans la vie civile, membre du Comité directeur de Libération-Nord en Indre-et-Loire - sans date

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Archives municipales de Tours - fonds Jean Meunier - 5Z12N37 Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Sans date

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Indre-et-Loire

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Contexte historique

Paul Racault est né le 27 mai 1881 à Bléré (Indre-et-Loire). Il exerça le métier d'instituteur.

Fils d'instituteurs, il effectue des études à l'école normale de Loches, où il obtient son certificat d'enseignement. D'abord nommé instituteur à Bléré, il devient ensuite directeur d'école à Azay-le-Rideau, puis à Bléré et enfin, à partir de 1927, à Tours.
Homme d'action et organisateur de premier ordre, Paul Racault est très attaché à la défense d'une politique sociale visant à offrir à tous la possibilité de s'instruire. Il fonde ainsi une bibliothèque populaire à Azay-le-Rideau, puis développe une société cantonale d'éducation populaire à Bléré, dont l'objectif est de promouvoir les fêtes scolaires cantonales ainsi que le cinématographe éducatif. 
À Tours, il crée la fédération des œuvres laïques, qui connaît un vaste rayonnement et organise notamment de nombreuses colonies de vacances pour les enfants défavorisés. Une université populaire dont il est le président est par ailleurs créée sous son égide afin d'apporter le goût de la culture aux jeunes après leur travail. Enfin, il fonde une société de secours mutuel scolaire qui regroupe plus de 30 000 enfants.

Lors de la Première Guerre mondiale, Paul Racault est mobilisé dans l'armée d'Orient.

Entré dans la Résistance en 1941, il prend une part active à la mise sur pied du mouvement Libération-Nord en Indre-et-Loire, avec ses amis Marcel Ballon et Marcel Nay. L'organisation Libération-Nord voit le jour voit le jour dans le département en 1942.

À la demande de Jean Meunier, il entre en contact avec les personnalités pressenties par le Conseil national de la Résistance (CNR) et le général de Gaulle pour occuper des fonctions à la Libération. Il est perquisitionné par la Gestapo. En dépit de cette alerte, il devient membre du Comité départemental de Libération (CDL) clandestin dès sa fondation.

Décrit comme une résistant courageux, il n'hésite pas, par tous les temps, à venir à pied de Luynes où il habitait pour assister aux réunions clandestines qui avaient lieu tantôt à Tours dans les endroits les plus divers, tantôt en banlieue.

Quand le mouvement Libération-Nord fut décimé par les arrestations, il déploya une grande activité pour retrouver les noyaux isolés. Il prit part à la création du journal La Nouvelle République clandestine, dont il trouva le titre.

Membre du comité de Libération d'Indre-et-Loire, il devient adjoint au maire de Tours à partir du 1er septembre 1944, il se pencha avec beaucoup de compétence et d'opiniâtreté sur les problèmes économiques les plus ardus.

Au terme de la guerre, il participe à la traque des collaborateurs.

Il est décédé le 23 octobre 1956 à Saint-Symphorien (Indre-et-Loire).

 

Titulaire de la Légion d'honneur.


Auteur : Paulina Brault

Sources :

D'après Archives municipales de Tours, fonds Jean Meunier - 5 Z36 N121 - article de presse intitulé "Leur action dans la Résistance", paru le 27 avril 1945 (provenance non indiquée).

D'après la biographie publiée sur le site Internet du Sénat, consultée le 17 août 2018.