Brassard FFI - CFL du Puy-de-Dôme

Genre : Image

Type : Brassard

Source : © Collection Gilles Chapin Droits réservés

Détails techniques :

Brassard en toile de forme ovale

Date document : Août - septembre 1944

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Auvergne) - Puy-de-Dôme

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

Sur un brassard de forme ovale ont été cousues deux bandes de tissu bleu et rouge ainsi qu'une croix de Lorraine et le sigle FFI en feutrine noire. Le sigle CFL a été ajouté au pochoir.


Fabrice Bourrée

Contexte historique

Fin mars-début avril 1944, alors que le débarquement est imminent, les chefs des divers organismes du MLN (Mouvement de Libération nationale) se réunissent rue des Beaux-Arts à Paris, afin de regrouper dans une même structure leurs différentes formations militaires et répondre ainsi au besoin d’immédiateté et d’efficacité des combats. « Il est certain que l’organisation actuelle des groupes d’action ne peut nous satisfaire. La multiplicité des services parallèles nuit à notre efficacité. Les moyens utilisés en hommes et en matériels ne sont pas utilisés à plein. De là, la nécessité de réaliser le commandement unique. La création des CFL (Corps francs de la Libération) vise à atteindre ce but. Il ne s’agit pas d’un nouvel organisme venant se superposer à ceux existants. Il s’agit simplement de grouper dans le terme CFL et sous un commandement unique tous les éléments actifs de la Résistance pris dans les mouvements ayant adhérés au MLN. En fait, les grands services nationaux : Groupes Francs (GF), AO (Action ouvrière), AS (Armée secrète), maquis, Fer, disparaissent en tant qu’organisme de commandement vertical ». 

Le MLN souhaite, par cette initiative, « gagner en combativité et en efficacité ». Alfred Malleret-Joinville est nommé chef national des CFL et Marcel Degliame chef national de l'Etat-major des CFL. Les GF, qui ont prouvé à de nombreuses reprises, leur efficacité, sont chargés de l’instruction et de l’animation des CFL. Par ailleurs, la création de ces CFL est l’occasion de « renforcer le contrôle des Groupes Francs » et des maquis qui, parfois, « agissent avec une trop grande autonomie » ce qui peut être à l’origine de certains abus.

Dans la réalité, l’Armée secrète est l’organisation fédératrice et , sur le terrain, la création des CFL provoque souvent des conflits de compétence entre l’Etat-major-CFL et l’Etat-major national FFI.

Dans le Puy-de-Dôme, les MUR (puis MLN) regroupaient Combat (Emile Coulaudon et Nestor Perret), Libération (Raymond Perrier et Georges Giraud), les FTP (Maurice Jouanneau) auxquels vinrent se joindre l'ORA et les Ardents. Le chef régional des corps-francs, de l'AS puis des CFL était Henry Ingrand, compagnon de la Libération. 


Auteur : Fabrice Bourrée
Sources :
Archives privées Serge Ravanel, rapport du CD du MLN daté 5 avril 1944 communiquant la charte d’organisation des CFL.
François Marcot, "Corps francs de la Libération" in Dictionnaire historique de la Résistance, Robert Laffont, 2006.
Général de la Barre de Nanteuil, Historique des unités combattantes de la Résistance, Puy-de-Dôme, SHAT, 1974