Stèle à la mémoire de général Georges Vigan-Braquet, Bagnols-sur-Cèze (Gard)

Légende :

Square Robert Desnos, à l’angle du chemin de l’Ancyse et de l’avenue du Commando Vigan-Braquet, une stèle à la mémoire de général Georges VIGAN-BRAQUET et des volontaires du commando Vigan-Braquet. 

Genre : Image

Type : Stèle

Source : © Mémoire et Résistance dans le Gard Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 2016

Lieu : France - Occitanie (Languedoc-Roussillon) - Gard - Bagnols-sur-Cèze

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Analyse média

Réalisé par le sculpteur Raymond ESPITALIÉ, ancien du Corps franc des Ardennes, ce monument en pierre d’Oppède est orné de reliefs représentant, en haut, dans un médaillon, le buste du général Georges VIGAN-BRAQUET et, au-dessous, en pied, deux jeunes hommes : à gauche, un maquisard armé d’une mitraillette Sten, à droite un civil libéré de ses chaînes.


Mémoire et Résistance dans le Gard

Contexte historique

Né à Toulon (Var) le 2 décembre 1899, fils d'un médecin, le docteur Vigan, mais orphelin très tôt, il est adopté par son oncle le général Braquet d'où l'utilisation de ce double nom Vigan-Braquet.
Après des études secondaires brillantes mais quelque peu itinérantes en raison des postes successifs occupés par son père adoptif, il est reçu au concours de Saint-Cyr (promotion "La Victoire" à l'issue de la Première Guerre mondiale).
Après un séjour en Allemagne, il participe à la guerre du Rif au Maroc (1925-1926) puis, de retour en métropole, poursuit sa carrière dans les BCA (bataillons de chasseurs alpins) à Nice, à l'état-major de Mulhouse et à Annecy. Diplômé de l'Ecole supérieure de guerre en 1932, il fait partie du 2ème Bureau au moment de la déclaration de la Deuxième Guerre mondiale.

En 1942, il est désigné pour assurer le commandement du 20ème BCA replié à Digne, puis à la dissolution de l'armée d'armistice avec l'occupation de la zone Sud, il se met à la disposition de l'Organisation de Résistance de l'Armée (ORA), assurant d'abord ce rôle dans les Basses-Alpes, puis dans le Gard (où sa belle-famille possédait une propriété à Saint-Laurent-des-Arbres (à une dizaine de kilomètres au sud de Bagnols-sur-Cèze).

Vigan-Braquet parvient à rallier un certain nombre de cadres militaires et peut ainsi créer le Corps-franc des Ardennes installé à Rochefort-du-Gard puis à La Vallonnière. Ce groupe fait sa jonction avec les avant-gardes de la 2ème DB de de Lattre de Tassigny le 25 août 1944 : le corps-franc fut la première unité des Forces françaises de l'intérieur (FFI) à se joindre à la 1ére Armée française et fut engagé sur le front de Franche-Comté et des Vosges, puis de l'Arlberg (Autriche) avant d'opérer la jonction avec l'armée américaine (à Saint-Anton, Tyrol autrichien).

Après l'armistice, Vigan-Braquet devenu lieutenant-colonel est désigné comme chef du 2ème Bureau de la 1ére Armée à Baden-Baden. En octobre 1947, il est nommé chef des études à l'Ecole supérieure de guerre; général en 1954, commandant adjoint de l'Ecole de guerre, il est envoyé ensuite à Moscou au poste d'attaché militaire pendant plus de trois années.

Il revient en France pour prendre sa retraite (en janvier 1959) avec le grade de général de division. Retiré à Nice en 1964, le général Georges Vigan-Braquet, meurt le 24 novembre 1969.


Claude Emerique in CD-ROM La Résistance dans le Gard, AERI, 2009