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Buste et plaque en hommage à Gérald Amyot d'Inville et ses frères, Beauvais

Légende :

Ensemble situé 27 Boulevard Amyot d'Inville à Beauvais

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : Jérôme Leblanc

Source : © Association Mémoire et patrimoine militaire - ARHM Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : Août 2017

Lieu : France - Hauts-de-France (Picardie) - Oise - Beauvais

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Contexte historique

Gérald Amyot d'Inville est né à Beauvais le 15 septembre 1910. Il commence ses études à l'école d'agriculture de Saint-Urbain dans le Maine-et-Loire, puis découvre sa vocation et entre au séminaire de Bayeux. Ordonné prêtre le 9 juin 1936, il est nommé vicaire de Senlis en septembre de la même année. Il se lance dans l'action auprès des jeunes, crée un cinéma, des colonies de vacances et un patronage. Mobilisé en 1939 au 26e régiment d'artillerie, il regagne clandestinement Senlis après la défaite.

A la suite de la fermeture du Centre d'apprentissage, il transforme le patronage en une association d'éducation populaire et sportive et ouvre un centre professionnel, rue du cimetière Saint-Rieul, qui reçoit, en janvier 1942, l'approbation du secrétariat général à la Jeunesse et prend officiellement la dénomination de centre artisanal, inauguré le 1er mai 1942. Très vite, il aide les prisonniers évadés et les aviateurs alliés à s'évader. Il travaille alors en relation avec un réseau belge. Le groupe de résistants qu'il anime rejoint l'OCM en 1943. Sous le nom de "Lejeune", il est désigné en février 1943 chef du secteur de Senlis. Il participe au parachutage de juin 1943 sur le terrain "Navet". Sept parachutes sont réceptionnés, le huitième est remis aux Allemands par les gendarmes.

Appréhendé le 13 décembre 1943, il récupère des armes pour les remettre aux Allemands mais, en même temps, avertit les autres membres du réseau. Transféré au camp de Royallieu le 18 janvier 1944, il est déporté le 27 janvier à Buchenwald, puis transféré le 13 mars à Dora, puis à Wiéda le 31 août. Rongé par la fièvre, épuisé par la dysenterie, il est envoyé à l'infirmerie puis, le 27 janvier 1945, emmené à Ellrich où il meurt deux jours plus tard. Ses deux frères, Jacques et Hubert, qui avaient rejoint les FFL, moururent en 1943 et 1944.

L'actuel lycée professionnel de Senlis porte son nom.


Jean-Pierre Besse
CD-ROM La Résistance dans l'Oise, AERI, 2003