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En juin 1940, les Drômois sont surpris de la rapidité avec laquelle la Wehrmacht défait l'armée française. Vivant avec les souvenirs de 1914-1918, beaucoup pensaient que jamais les Allemands n'arriveraient jusque dans le département. Mais l'armée des Alpes a vaincu les Italiens et contenu l'attaque allemande le long de l'Isère. Seule la partie du département au nord de la rivière est envahie par la Wehrmacht. Des Drômois qui s'y trouvent révèlent des velléités patriotiques résistantes. Comme l'écrit, entre autres, Margareth Collins Weitz: "Les débuts de la Résistance coïncident avec l'invasion. Mus par un sentiment patriotique, des individus isolés, incapables de supporter la vue d'un soldat allemand sur le sol français, réagissent instinctivement".
Ainsi, le 25 juin 1940, à Saint-Donat, lorsqu'un officier allemand propose du champagne à Mady Chancel, elle lui répond qu'elle n'en boit pas quand son pays est malheureux, celui-ci se met au garde-à-vous en disant "je comprends, Madame".

L'appel du général de Gaulle du 18 juin est-il entendu dans la Drôme ? Un seul témoignage mentionne qu'à l'école de Beauvallon à Dieulefit se trouvent des officiers français blessés amenés de Lyon qui entendent le premier appel du général de Gaulle et certains partent immédiatement essayer de rejoindre Bordeaux. L'Appel a été publié par Le Petit Dauphinois dans son édition du 19 juin. Aucun témoignage drômois n'en fait mention. Peut-être que l'édition grenobloise ne fut alors pas diffusée dans la Drôme compte tenu des événements. Cet appel marque un refus de la situation créée par l'armistice. Il reste le symbole du début de la Résistance en France. Il correspond parfaitement à une situation décrite par l'historien Clausewitz : [pour chaque belligérant] "il faut détruire les forces militaires. Ce qui veut dire qu'elles doivent être placées dans des conditions telles qu'elles soient incapables de poursuivre le combat. [...] Il faut conquérir le territoire, car il pourrait s'y constituer une nouvelle force militaire. Même ces deux choses faites ne signifient pas la cessation de la guerre, [...] tant que la volonté de l'ennemi n'est pas également jugulée, c'est-à-dire tant que son gouvernement et ses alliés ne sont pas décidés à signer la paix, ou son peuple à se soumettre. Car même lorsqu'on a pris possession du pays entier, le conflit peut resurgir à l'intérieur, ou du fait des alliés".

Auteur : Jean Sauvageon
Source : Dvd-rom La Résistance dans la Drôme-Vercors, éditions AERI-AERD, février 2007.



Entrer en Résistance


Les motifs d’entrée en Résistance différent d’un individu à l’autre : - Une conscience politique (communistes, socialistes, francs-maçons, syndicalistes…), liée à des contacts existant avant la guerre, joueurs de cartes, cyclotouristes poursuivant leur activité de groupe et échangeant leurs idées dont celles de la nécessité de ne pas accepter la situation. - Des militaires ne trouvant pas dans l’armée d’armistice les orientations souhaitées pour poursuivre la lutte contre ...

Formation


La Résistance intérieure fut contrainte d’improviser la formation des combattants volontaires. La pénurie de cadres, la jeunesse des maquisards rendaient la tâche ardue. Dans la France occupée, nombre de réfractaires au STO (Service du travail obligatoire) se cachèrent, passant de la « planque » aux maquis. Ceux-ci se multiplièrent en fin d’année 1943, s’orientant vers la lutte armée. Les MUR (Mouvements unis de la Résistance) créèrent un service « maquis école ».