Qu'est-ce que le musée de la Résistance en ligne ?

1. Comment est né le projet ?

Grâce à l’opération cédéroms (ou dvd-roms) sur la Résistance locale, depuis plus de dix ans, le département AERI a réussi à : 

  •  se constituer un réseau dynamique de plusieurs centaines de personnes sur toute la France (enseignants, résistants, archivistes, historiens, étudiants, universitaires, conservateurs, représentants des collectivités et des associations…).
  •  acquérir un savoir-faire en mettant en place :

         - une méthodologie de travail en réseau, via un site Intranet,
         - un outil de travail unique, l’applicatif en ligne,
         - des compétences à la disposition des équipes (cartographie, chercheurs étrangers…)

  •  récolter une masse documentaire considérable :

         - plus de 55 000 documents (affiches, tracts, lettres, journaux, photos, documents sonores ou archives filmées…),
         - des milliers de fiches historiques (thématiques, bibliographiques), de références archivistiques et bibliographiques.

C’est ainsi qu’est née l’idée de créer, en lien avec de nombreux partenaires (fondations, ministères, collectivités, musées, centres d’archives, associations, centres de recherche…), un site portail, le Musée de la Résistance en ligne (1940-1945).

Le Musée de la Résistance en ligne se veut :
- résolument grand public, animé du souhait de transmettre cette histoire au plus grand nombre,
- adapté au public scolaire pour lequel existent dossiers et ateliers pédagogiques dans un espace dédié.
- ouvert à tous les publics (français, francophones et étrangers avec la mise en place progressive de traductions en anglais pour l’ensemble des expositions ),
- valorisant des contenus culturels numériques en rassemblant des ressources, en diffusant de l’information et en redirigeant le visiteur vers l’interlocuteur adapté (partenaires),
- pérenne, doté d’un potentiel de développement continu (une exposition peut être modifiée, complétée... à tout moment),
- interactif : les visiteurs peuvent réagir aux contenus en ligne, signaler être en possession de fonds d’archives, de témoignages… De sorte que le musée peut se trouver nourri des contributions de ses visiteurs.

2. Des objectifs multiples :

  •  Inscrire ce Musée virtuel au niveau des territoires. La Résistance est fondamentalement un phénomène de nature locale. Les populations ont souffert des interventions de l’occupant. Ils ont vu les résistants à l’œuvre. Ils en conservent une mémoire très vive (mémoire collective, familiale ou des lieux).
  •  Sauvegarder un patrimoine menacé par la disparition des acteurs, par l’avenir incertain de certaines collections (petits musées associatifs, archives familiales…), par le danger de voir s’effacer dans notre paysage quotidien les traces de la Résistance (lieux de vie et d’action des résistants, lieux de mémoire…).
  •  Rendre accessible immédiatement et en permanence une collection virtuelle vaste et cohérente sur la Résistance, provenant d’une multitude de fonds d’archives en France et à l’étranger, publics et privés. L’absence de contraintes physiques permet l’enrichissement perpétuel de cette « collection ».

  • Faire de ce musée un site portail sur la Résistance, en :

      - mutualisant les ressources propres au Musée virtuel (espaces d’expositions, bases de données, outils…), les compétences (connaissances et savoir-faire) et réalisations de chacun des partenaires,
       - facilitant les échanges au sein même du réseau des partenaires, mais aussi et surtout avec le grand public.
    - Transmettre cette histoire au plus grand nombre et susciter la curiosité. Le fait de travailler sur Internet touche un très large public (démocratisation du savoir), notamment les jeunes, familiers du multimédia.
     - Apporter un nouveau regard sur le traitement et l’exploitation des documents (archives papiers, objets, archives sonores et filmées, cartes animées…).

Dans les espaces d’expositions sont présentés des documents contextualisés, commentés au sein des parcours (« cheminements virtuels »). L’accès est résolument multimédia, avec la possibilité de « creuser » pour aller vers des contenus plus complexes.