Louis GALLOIS



Etat-civil

Né(e) le/en 25 décembre 1908 à Hiesse (16)


Profession en 1940 : employé à la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (STCRP)
Domicile en 1940 : Non renseigné

Résistance

Lieux d'action : Montrouge
Organisation de Résistance : Front national (FN)

Arrestation et détention

Date d'arrestation : 23/07/1941
Date de jugement : 23/12/1941
Lieu de détention : Paris, Chateaubriand, Fresnes, Clairvaux, Châlons, Compiègne
Déportation

Date de déportation : 12/05/1944
Lieux : Buchenwald, Wieda, Dora, Bergen-Belsen
Date de libération ou de rapatriement : 16/04/1945

Commentaires

Fils de Marie Choisnes, Louis Gallois, est né le 25 décembre 1908 à Hiesse (Charente). Le 14 février 1931, le jeune employé à la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (STCRP), épouse Julia Marchant à Paris. Le couple réside alors avenue Aristide Briand à Montrouge. De cette union, naît Jacques en 1933. Après la signature de l’armistice en 1940 par le maréchal Pétain, Louis refuse la défaite et décide de s’engager dans la Résistance dès le mois d’octobre 1940. Il intègre alors le mouvement Front National. Il participe à des manifestations anti allemandes, notamment celle du 14 juillet 1941, et aussi à des opérations de sabotage de la STCRP en partie réquisitionnée par l’Occupant. Il cache chez lui des centaines de tracts émanant du parti communiste, dont six intitulés : « Aux Camarades des groupes » et un portant le titre « Asservata et Sed non Donita » (le pays est réservé mais pas donné). Après une perquisition à son ancien domicile, la police française et la Gestapo saisissent ces tracts ainsi que du matériel utilisé pour la manifestation anti allemande du 14 juillet 1941. Il est arrêté le 23 juillet et incarcéré aussitôt à la prison de la Santé, avant d’être transféré à celle de Chateaubriand. Le 21 décembre, il est envoyé à la prison de Fresnes où il reste jusqu’au 1er mars 1942. Il est jugé par le tribunal spécial de Paris le 23 décembre 1941 et condamné à cinq ans de réclusion. Le 1er mars 1942, il est incarcéré à la maison d’arrêt de Clairvaux jusqu’au 11 janvier 1944, puis transféré vers celle de Châlons (11 janvier 1944-25 avril 1944). Enfin, il est interné au camp de Compiègne du 25 avril au 12 mai 1944, date à laquelle il est déporté en Allemagne. Il fait partie du plus grand convoi parti de Compiègne vers le camp de Buchenwald. En effet, ce sont 2073 déportés qui partent vers cette funeste destination, dont 22 manqueront à l’appel à leur arrivée : 8 se sont évadés et 14 sont décédés pendant le transport. Le 6 juin 1944, Louis est envoyé au village de Wieda pour être intégré à la Baubrigade III dont la mission est de construire une nouvelle voie ferrée dans la vallée de la rivière Helme. Il y reste jusqu’au 4 août 1945. Les déportés du convoi du 12 mai, dont fait partie Louis Gallois, sont transférés vers le camp de Dora, situé entre les petites villes d’Ellrich et de Nordhausen, qui reste un kommando de Buchenwald jusqu’à l’automne 1944. Depuis le mois d’août 1943, des contingents de détenus sont employés au percement du tunnel de la future usine de fusées V2. Enfin, le 5 avril 1945, il est transféré vers le camp de Bergen-Belsen où il reste 10 jours avant d’être libéré par les armées alliées. Le 1er mai 1945, il est rapatrié en France. Après la Libération, il s’installe avec son épouse, Julia Marchant, et leur fils Jacques dans le 14ème arrondissement de Paris, plus précisément au 213 rue Raymond Losserand. Les relations entre les époux se ternissent et le 28 octobre 1946, le divorce est prononcé par le tribunal civil de la Seine. Deux ans plus tard, le 21 juin 1948, Louis épouse Henriette Bordas en Seine et Oise, dans la commune de Dannemois. Il décède à Bourges le 25 septembre 1990, alors âgé de 81 ans.

Auteurs : Jordan Couprie, Robin Bassoulet Seconde Bac Pro Métiers des Transitions Numérique et Energétique Lycée des Métiers Pierre André Chabanne, Chasseneuil-sur-Bonnieure, CharenteArnaud F., Collège Baignes-Sainte-Radegonde (Charente)



Sources et bibliographie utilisées

SHD-Caen 21P732633 ; Livre-Mémorial FMD, Ed. Térésias, 2004 ; https://deces.matchid.io/search; https://collections.arolsen-archives.org/en/search/person/5917870?s=Gallois%20louis&t=222836&p=1