André MONTEL

Pierre Montel, son père, est un agent du réseau d’évasion Maurice. Ses trois fils, requis pour le STO en 1943, désirent rejoindre l’Afrique du Nord pour poursuivre le combat avec les FFL. Le réseau Maurice alors chargé de diriger vers l’Algérie via l’Espagne les officiers et sous-officiers français étant bloqué en 1943 du fait des nombreuses arrestations, le lieutenant de vaisseau Charles Bonnal (20621) signalait une filière qui lui avait été indiquée par son oncle, le commandant Puymoyen. Début juillet 1943, les trois frères Montel rejoignent Toulouse à la gare Matabiau et sont pris en charge par un guide espagnol. Il y a tout un groupe de volontaires au passage : Jean Lamothe, les frères Montel ainsi que les frères Gaillot, Jean (20649) et Pierre (20263). Le passeur sélectionne un groupe de six hommes pour un premier départ. Yves Montel n‘en est pas contrairement à ses deux frères. Ainsi, après avoir gagné par le train Pau et Oloron, André Montel et les cinq hommes descendent individuellement dans un hôtel d’Oloron-Sainte-Marie (Basses-Pyrénées), indiqué par le guide. Dans la nuit du 13 au 14 juillet, vers minuit ce dernier vient les chercher pour le départ qui s’effectue à pied en direction de la frontière. Après une heure de marche, peu de temps avant d’emprunter un sentier de montagne, des coups de feu éclatent au milieu des aboiements de chiens. Le passeur, Gustave Del Estal, en fait agent au service de la police allemande avait donné la caravane. André Montel arrêté avec ses camarades est rapidement conduit à la prison du fort du Hâ à Bordeaux. Ses deux autres frères, Georges et Yves sont également morts en déportation.

Le Livre des 9 000 déportés de France au camp de Mittelbau-Dora, notice de Laurent Thiery, p.1638 - SHD-Caen