Gaston RIBOT


Profession en 1940 : Tailleur
Domicile en 1940 : Alès

Organisation de Résistance : PCF clandestin

Gaston Ribot est né le 26 janvier 1891 à Alès. Son père était tailleur et cafetier à Branoux. G. Ribot milite à la Section française de l'internationale ouvrière (SFIO) dans son village, puis à La Grand-Combe et à Alès. Revenu à Alès en 1920, il reprend son métier de tailleur, rue Taisson et entre au Parti communiste après le congrès de Tours. Il est élu municipal dès 1933 et devient premier adjoint du maire communiste Fernand Valat du 2 février 1936 au 1er mars 1940, date à laquelle il est déchu de son mandat. Mais contrairement à ce dernier, il reste fidèle à la ligne du PCF et refuse de désapprouver le pacte germano-soviétique du 23 août 1939, tout comme il rejette l'offre de F. Valat de participer à la délégation spéciale qui remplace la municipalité communiste.
Il participe aux activités clandestines des communistes d'Alès, notamment par la collecte d'argent pour le PC, dans son magasin de la rue Taisson. Mais, après deux distributions de tracts, dans la nuit du 26 au 27 juin 1941, il est arrêté puis interné au camp de Saint-Paul-d'Eyjeaux (à côté de Limoges) jusqu'au 21 avril 1942. De retour à Alès en octobre 1942, il reprend ses activités de Résistance, malgré la surveillance dont il fait l'objet. Son commerce sert ainsi de "boîte à lettres" et de "planque" pour les réfractaires au Service du travail obligatoire (STO) et ce en liaison avec les responsables de Combat et de l'Armée secrète, Marceau Lapierre et Georges Lafont.
Après la libération d'Alès, il est nommé président du Comité local de Libération d'Alès. Il exerce les fonctions de maire jusqu'aux élections municipales de 1945. Elu premier adjoint de la nouvelle municipalité communiste conduite par Gabriel Roucaute, il exerce ensuite plusieurs mandats municipaux et milite au sein de l'Association républicaine des anciens combattants et victimes de guerre (ARAC) et de la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes (FNDIRP) jusqu'à sa mort en 1967.
Auteur : Laurent Pichon
