Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance en Haute-Garonne (2009)

Jules PÉCHEUR



Jules Pécheur en 1943
Alias "Jean Touzet"

Etat-civil

Né(e) le/en 27 novembre 1900 à Nancy


Profession en 1940 : Entreprise de fabrication et de transport de gazogène ateliers Vosges-Pyrénées
Domicile en 1940 : 96, avenue de Lespinet à  Toulouse (lorrain réfugié)

Résistance

Lieux d'action : Haute-Garonne
Organisation de Résistance : Combat ; responsable d'un groupe franc ; bataillon d'Armagnac

Commentaires

Jules Pécheur est un lorrain qui exploitait avant-guerre une entreprise de taxi-ambulance à Epinal. La guerre le fait se réfugier, avec sa famille et une partie de son personnel, d'abord dans les Landes, ensuite à Toulouse au printemps 1941. Il y achète, au 96 avenue de Lespinet, une propriété de quatre hectares, en bordure du canal du Midi. Il y crée une entreprise de fabrication et de transport de gazogène, les Ateliers Vosges-Pyrénées. De sensibilité radicale, il est très attaché à la défense des libertés et il est désireux de combattre à la fois le régime de Vichy et l'occupant allemand. Il entre rapidement dans la Résistance par l'intermédiaire du mouvement Combat. Il met à sa disposition ses locaux, son matériel de transport, une partie de son personnel.

Il devient responsable d'un groupe-franc. Il est en contacts avec André Hauriou (le chef régional de Combat), avec le capitaine Robinet (un des responsables du CDM), Marcel Joyeux (" Joly "),  le capitaine Pélissier (" Carton "), André Fontès (membre du groupe Morhange) ou encore Marcel Petit (le directeur de l'Ecole vétérinaire qui appartient au réseau Prunus). Il fournit des camions pour transporter des armes et des munitions, qui sont ensuite cachées jusque dans ses propres locaux. Il accueille de nombreux réprouvés, des Juifs, des réfractaires au STO, des résistants... et il les cache dans une exploitation forestière qu'il possède dans l'Aude, ainsi que dans une autre située dans les Landes. Par précaution il finit, avec sa femme et son fils, par ne plus coucher à son domicile. Mais il ne peut éviter ni la trahison ni la dénonciation.

Le 13 mai 1943 au matin, des policiers allemands viennent pour l'arrêter. Il tire des coups de feu sur eux et il parvient à s'échapper. Il devient alors un fugitif dont la tête est mise à prix et qui est recherché par toutes les polices allemandes et françaises. Il se réfugie dans les Landes, puis dans le Gers, où il fait venir, à proximité de sa cache, sa femme et son fils. Il noue des contacts avec le bataillon d'Armagnac. Entre-temps, le coup de filet allemand s'est traduit par l'arrestation d'une partie de son personnel toulousain et par celle de tous ceux qui se trouvaient encore le 15 mai 1943 dans l'exploitation de l'Aude, et le 17 mai dans celle des Landes. Au total, 13 personnes sont arrêtées, trois s'évaderont, dix seront déportées et sept ne reviendront pas.

Jules Pécheur ne revient à Toulouse qu'une fois la Libération effectuée. C'est alors que son fils Rémy lui voit abandonner " sa musette de grenades, sa mitraillette et ses deux revolvers qui ne le quittaient plus depuis le 13 mai 1943 " ... afin de se prémunir contre toute nouvelle tentative d'arrestation ! 

Auteur : Michel Goubet



Décorations et récompenses

  • Médaille de la Résistance française avec rosette
Sources complémentaires

  • Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 462476
  • Service historique de la Défense, Vincennes : GR 28 P 4 220 11
Album d’images

Jules Pécheur en 1950
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Retrouvez la biographie détaillée de Jules PÉCHEUR dans le CD(DVD)-ROM :