Aimé PARAGE

Aimé Parage est né le 6 mars 1920 à Montpouillan. Il est le fils de Jean Alexis et le frère de Serge, tous deux également résistants dans le Lot-et-Garonne. Il est cultivateur avec ses parents à Romestaing avant la guerre. En 1939, il est l'un des responsables dans le Lot-et-Garonne de l'UJAF (Union des jeunesses agricoles de France), organisation paysanne en liaison avec la CGPT, syndicat dirigé par des militants communistes. L'UJAF du département sera le vivier d'un groupe FTP particulièrement actif dans le secteur de Marmande (Saint-Bazeille, Meilhan, Noaillac, Couthures, Marcellus..). Il participe à la campagne de France en juin 1940 puis est démobilisé.

Il s'engage avec son père aux activités du groupe Combat sur le secteur de Bouglon en récupérant des armes en particulier lors du parachutage du Clavier en 1943 où quatre tonnes d'armes furent cachées par la Résistance. Il rejoint ensuite les FTP du Lot-et-Garonne et aurait participé à l'attentat contre l'écluse de Hure sur le canal du midi, en Gironde, à la limite du Lot-et-Garonne, en septembre 1942, opération dirigée par André Délacourtie, responsable FTPF du Lot-et-Garonne.

Il intègre le bataillon Arthur sous les ordres du commandant Prosper à Houeillès au début de l'année 1944. Il participe à des actions de sabotage, notamment de voies ferrées, à des attaques contre des membres de la Milice et assure la sécurité lors de parachutages. Avec le bataillon Arthur, il est présent lors des combats de Casteljaloux, Houeillès, Sos, Boussès et Arx. Il devient capitaine FFI, commissaire aux effectifs de la région Lot-et-Garonne-Gironde.

Après la Libération, il s'engage dans l'armée. En 1946, il est lieutenant, commandant la 41e compagnie du COJ de la caserne Niel de Bordeaux. Il est envoyé au Maroc. En 1947, il démissionne de l'armée par opposition à l'intervention française en Indochine.

Auteurs : Pierre Robin et François Frimaudeau

• Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 457341