Léon PAKIN

Militant communiste en Pologne, il s'engage dans les Brigades internationales en Espagne et combat en particulier au sein de la compagnie Botwin, composée de brigadistes juifs. Interné en France après la défaite républicaine, il s'évade et vient s'installer à Paris. Il est parmi les premiers combattants parisiens de la MOI (Main d'œuvre Immigrée), dès 1941 au sein de l'OS-MOI. Lors de la structuration des FTP-MOI au printemps 1942, il joue un rôle prépondérant à la direction du deuxième détachement parisien, appelé aussi "Détachement juif". Le 29 juin 1942, il est arrêté par la police française alors qu'il tente, avec son camarade Elie Wallach, de dissuader un artisan fourreur juif de travailler pour les Allemands. Remis aux Allemands, ils sont internés à Fresnes, condamnés à mort par le tribunal militaire le 24 juillet 1942 et fusillés au Mont-Valérien le 27 juillet. Léon Pakin ne dévoile pas son identité réelle et meurt sous le nom de "Charles Nowicki". Sources : Stéphane Courtois, Denis Peschanski, Adam Rayski, Le sang de l'étranger, les immigrés de la MOI dans la Résistance, Fayard, Paris, mars 1989. BRSGM 16P455294. (Gérard Soufflet, Fabrice Bourrée)