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Le 11 novembre 1940 à Nantes

Légende :

Courrier du commissariat central de police de Nantes aux autorités françaises locales relatif à des mouvements dans des établissements scolaires le 11 novembre 1940

Genre : Image

Type : Correspondance

Producteur : Commissariat central de police de Nantes

Source : © Archives départementales de Loire-Atlantique Libre de droits

Détails techniques :

Format : 270 x 210 cm

Date document : 11 novembre 1940

Lieu : France - Pays de la Loire - Loire-Atlantique - Nantes

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Analyse média

Par courrier du 16 novembre 1940, le préfet de Loire-Inférieure informe le ministre, secrétaire d’État à l’Intérieur des incidents ayant eu lieu à Nantes le 11 novembre précédent. Il joint à son courrier le rapport du commissaire central daté du 11 novembre adressé aux seules autorités locales françaises, c’est-à-dire au préfet, au député-maire de Nantes et au procureur de la République. Ces documents dactylographiés sur papier pelure sont l’une des copies réalisées lors de la frappe du courrier à la machine à écrire, comme en atteste l’absence de paraphe au niveau de la signature. 


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Contexte historique

Le 11 novembre 1940 inquiète les autorités allemandes (qui ne veulent pas d’une célébration de la défaite allemande de 1918) et françaises (qui ne veulent ni déplaire aux Français, ni à l’occupant). De ce fait, les commémorations sont annulées, toute manifestation, même individuelle, est interdite ; le 11 novembre sera travaillé. Une allocution à la BBC de René Cassin, des tracts, dont un appel des étudiants du lycée Clemenceau, incitent à ne pas se rendre en cours et à célébrer l’armistice.

Le 11 novembre, par peur des réactions de la jeunesse élevée dans le souvenir du sacrifice de leurs pères et grands-pères durant la Grande Guerre, des policiers français et allemands surveillent le centre-ville et les établissements d’enseignement, tels les Lycées Clemenceau et Guist’hau, l’Institut polytechnique de l’ouest, l’École d’hydrographie (aujourd’hui École nationale de la Marine marchande). Bravant les interdits, de nombreux rassemblements ont lieu dans la ville, au jardin des plantes, place Graslin, au pied du monument aux morts… Michel Dabat (19 ans, diplômé de l’école des beaux-arts) et le lycéen Christian de Mondragon se montrent particulièrement provoquant en faisant flotter au sommet de la cathédrale un drapeau tricolore. Finalement, la journée s’est déroulée sans incident grave, aucune arrestation n’a été maintenue.


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