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Stèle à la mémoire des quatre gendarmes de la brigade de Colmars-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence)

Genre : Image

Type : Stèle

Producteur : Gaël Masson

Source : © Gaël Masson Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 23 mars 2021

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Alpes-de-Haute-Provence - Colmars-les-Alpes

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Contexte historique

Le 14 juillet 1944 à 16 heures, attaque surprise des forces de la Résistance à la gare du train des Pignes de St André des Alpes où du ravitaillement est confisqué.
Le 16 juillet 1944, deux trains sont lancés l'un contre l'autre sous le long tunnel entre Thorane-Haute et Meailles, rendant celui-ci inutilisable. La voie ferrée venant de Nice est ainsi coupée. Dans le courant des journées des 20 et 21 juillet 1944, plusieurs groupes de partisans harcèlent les troupes allemandes qui tombent dans un piège tendu à hauteur de la scierie Jauffret. Un camion explose dès les premiers coups de feu et dans l'action 58 militaires sont tués, dont l'officier supérieur connu et réputé pour sa cruauté. Après cette embuscade, la Résistance se retire sur les hauteurs puis vers St Martin d'Entraunes. En passant à Colmars les Alpes, elle incite le Commandant de la brigade de Gendarmerie et son personnel à la suivre. Le Maréchal des logis-chef Beal, invoquant le devoir du Gendarme devant protéger la population, décide de demeurer avec ses hommes à leur poste et continuent de les renseigner au péril de leur vie.

Les Allemands remontent la vallée, divisés en deux colonnes, empruntant les rives droite et gauche du Verdon. Ils arrivent le 21 juillet 1944 à 15 heures à Beauvezer. À 17 heures 30, ils entrent dans Colmars les Alpes. Une troupe ennemie forte d'une centaine d'hommes prend position dans et autour de la ville fortifiée. La population est rassemblée à hauteur de « l'Auberge fleurie » en dehors des remparts mais les gendarmes sont absents. Les Allemands enferment alors 20 otages au Fort de France et finissent par arrêter les quatre militaires de la Gendarmerie de Colmars les Alpes : le Maréchal des Logis-Chef Marcel Beal et les gendarmes Sébastien Bracco, Alexandre Aimar et Adrien Daumas. Quelques jours plus tard, leurs corps criblés de balles, sont découverts dans la carrière du Pont d'Ondres. Le 24 juillet 1944, un officier allemand déclarait au commandant de la Compagnie de Gendarmerie de Castellane, également prisonniers des Allemands avec vingt-deux de ses gendarmes, que les militaires de la brigade de Colmars les Alpes avaient été fusillés en raison de l'aide qu'ils apportaient aux membres de la résistance de la région.


Gael Masson