Officier de liaison pour la Résistance

Genre : Film

Type : Témoignage filmé

Producteur : Makros Costa

Source : © Archives Makros Costa Droits réservés

Détails techniques :

Durée : 00 :38 :26 - Extrait : 00 :01 :43 - Interviewer : Makros Costa - Lieu : Paris -<

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Analyse média

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Dans cet extrait, Serge Ravanel raconte ses premières missions d’officier de liaison pour la Résistance en septembre 1942, sans savoir qu’il travaille pour le mouvement Libération.



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In this excerpt, Serge Ravanel recalls his first mission as a liaison in September of 1942, but he didn't know that he was working for Libération at the time.

Traduction : Catherine Lazerwitz


Auteur : Laure Bougon

Contexte historique

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Le mouvement Libération, également appelé Libération Sud est né à l’automne 1940 de « la rencontre fortuite d’individualités brûlant du désir de faire quelque chose ": le journaliste Emmanuel d’Astier de la Vigerie ; Jean Cavaillès, ancien cacique de la rue d’Ulm ; Lucie Aubrac, professeur agrégé d’histoire et ancienne militante des Jeunesses communistes et le banquier Georges Zérapha. Tous « s’accordent sur la nécessité de marquer leur refus du cours qu’ont pris les événements depuis le 17 juin 1940 » et constituent La dernière colonne.

Les premières actions consistent en des attentats ciblés, puis leur activité principale s’oriente vers la diffusion de tracts et la propagation d’inscriptions et de papillons. Après quelques échecs, le jeune groupe, décide de « réviser sa stratégie » en créant un journal clandestin. En juillet 1941, le premier numéro de Libération paraît. Dès lors, le groupe connaît un essor décisif et ses effectifs se renforcent grâce, notamment, à l’appui de contacts d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie.

En 1942, Libération se développe, se structure et multiplie ses actions (action politique, faux papiers, groupes francs, propagande-diffusion, secteur paramilitaire, service social). Les régions et les départements s’organisent, les réseaux de diffusion du journal s’étoffent et des recrues de qualité intègrent sa direction (Pierre Hervé, Maurice Cuvillon et Serge Ravanel).

Après plusieurs phases de discussion et de négociation, Libération fusionne en janvier 1943 avec les mouvements Combat et Franc-Tireur pour former les Mouvements unis de Résistance (MUR).



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Libération, also known as Libération-Sud, began in the fall of 1940 thanks to a «fortuitous meeting between individuals who were determined to do something». They were Emmanuel d'Astier de la Vigerie, the journalist; Jean Cavaillès, a brilliant professor; Lucie Aubrac, history professor and a former militant in the Jeunesses communistes, and Georges Zérapha, a banker. They all «agreed that they had to find a way to fight the direction France had taken since June 17th, 1940» and founded La dernière colonne.

The group's first operations consisted in targeted attacks, but they soon shifted their focus to distributing pamphlets and propaganda in order to recruit for the cause. After little progress, they decided to «revise their strategy» and created a clandestine newspaper. In July of 1941, the first edition of Libération was published. From then on, with the paper as their focus, the group worked decisively and effectively, especially thanks to D'Astier's contacts.

In 1942, Libération grew larger and expanded their operations to include political action, false documents, groupes francs, distribution of propaganda, a paramilitary sector, and social service. The regions and departments reorganized, the distribution networks expanded, and new quality recruits were integrated into the movement, such as Pierre Hervé, Maurice Cuvillon, and Serge Ravanel.

After several rounds of discussion and negotiation, Libération joined forces with Combat and Franc-Tireur to form the Mouvements unis de Résistance (MUR) in January of 1943.


Traduction : Catherine Lazerwitz


Sources : Dictionnaire historique de la Résistance, coll. Bouquins, Robert Laffont, Paris, 2006 ; Serge Ravanel, L'esprit de Résistance, Seuil