Médaille de la Résistance à la police de Nice

Légende :

Plaque apposée devant la caserne Auvare (annexe du commisariat central), le 28 août 1994.

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Source : © Collection Jean-Louis Panicacci Droits réservés

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Alpes-Maritimes - Nice

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Analyse média

Texte de la plaque :

" Le 28 août 1944
La police nationale niçoise a contribué efficacement
à la libération de la Ville de Nice.

Le Général de GAULLE
lui a décerné pour son action et sa contribution à la
Résistance dans les Alpes-Maritimes
la Médaille de la Résistance française.

A Nice, le 28 août 1994,
Cinquantième anniversaire ".


Contexte historique

Dès l'année 1942, un groupe de résistance se crée au sein du corps urbain des gardiens de la paix de Nice. Son action s'amplifie au fil des mois : fourniture de renseignements d'ordre militaire (réseau Ajax), aide aux Juifs et patriotes traqués, diffusion de journaux clandestins, constitution de dépôts d'armes et de munitions, complicité dans des évasions, aide à des jeunes pour échapper au STO... 
La fonction facilitant l'accès à divers renseignements, les gradés furent les auxiliaires précieux de plusieurs réseaux de renseignement. 

Lors des combats de la libération, le 28 août 1944, les gardiens prirent une part capitale dans les actions engagées : occupation de la préfecture, de la mairie et défense d'édifices avec l'aide de FFI. De nombreuses armes et munitions cachées furent distribuées lors des combats libérateurs. Deux gardiens furent tués (Verdun Vial du groupe Lenoir à proximité de la mairie et Jean Gironne des F-TP à proximité du lycée de garçons), six furent blessés au cours de la guérilla urbaine les ayant opposés aux derniers éléments de la 148e division de réserve de la Wehrmacht.

Signalons également que plusieurs policiers niçois sont morts en déportation - notamment deux commissaires et six inspecteurs des RG, de la Sûreté ou de la Sécurité publique, membres du réseau Ajax, des mouvements Combat ou MNRPGD, ainsi qu'un gardien de la Paix, Raphaël Calvia, membre du groupe Surcouf - et d'autres sont revenus des camps de la mort, notamment deux commissaires, deux inspecteurs et un gardien de la Paix, Pierre Mendiondou, membre du groupe Surcouf.

Le corps des gardiens de la Paix de Nice a été récompensé par l'attribution de la Médaille de la Résistance par décret du 25 avril 1946.


Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : renseignements communiqués par Jean-Louis Panicacci, président de l'Association des amis du musée de la résistance azuréenne.
Association nationale des médaillés de la Résistance, La Médaille de la Résistance française, Lavauzelle, 2002.