Plaque de la caserne Auvare

Légende :

Plaque commémorant la rafle des Juifs étrangers en août 1942

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Cliché J-L Panicacci Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 26 août 2002

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Alpes-Maritimes - Nice

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Analyse média

Cette plaque, inaugurée le 26 août 2002 (60e anniversaire de la rafle des Juifs étrangers) en présence de Serge Klarsfeld, rappelle que la caserne Auvare (abritant le 94e régiment d'artillerie de montagne jusqu'en 1940) servit de lieu de détention à 664 raflés par la police de Vichy, du 26 au 31 août 1942 jusqu'à leur départ pour Drancy effectué depuis la gare de marchandises Saint-Roch, toute proche.


Jean-Louis Panicacci, "Les Juifs et la "question juive" dans les Alpes-Maritimes de 1939 à 1945", Recherches Régionales, 1983, N°4, p. 229-331.

Contexte historique

Depuis le début du mois d'août 1942, le préfet des Alpes-Maritimes reçut de multiples instructions du ministère de l'Intérieur au sujet d'une rafle des juifs étrangers et apatrides (trois mille personnes étaient prévues au départ), devant être internées à proximité d'une gare. Marcel Ribière fixa son choix sur la caserne Auvare en raison de sa proximité avec la gare Saint-Roch, avant de mobiliser policiers et gendarmes afin d'arrêter les réfugiés concernés dans les hôtels et pensions où ils résidaient dans la région niçoise (26 août) puis dans l'arrondissement de Grasse (27 août) ; 45 personnes furent interpellées dans les Basses-Alpes (faisant partie de la Région de Police de Nice) et furent conduites à Nice par le train des Pignes (Nice-Digne). La rafle fut un double échec : quantitatif (moins du tiers des personnes visées ayant été interpellées) et politique (beaucoup d'habitants, y compris maréchalistes, désapprouvèrent la rafle qui marqua un détachement du régime d'une bonne partie des catholiques modérés). Elle donna lieu à la diffusion de plusieurs tracts et papillons condamnant l'alignement des autorités de Vichy sur l'Allemagne nazie.


Jean-Louis Panicacci, Les Alpes-Maritimes dans la guerre, 1939-1945, Paris et Riom, De Borée, 2013.