Canon de 88 abandonné près de Buc

Légende :

Un canon de 88 du Fallschirm Flak Regiment 11 abandonné après les combats entre Toussus et Buc.

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Collection Bruno Renoult Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : 24 août 1944

Lieu : France - Ile-de-France - Yvelines

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

Arrivés le 23 août à Rambouillet, les groupements de la 2e DB reçoivent l'ordre de foncer sur Paris. Sur la route de Versailles, les accrochages reprennent contre les blindés et pièces antichars allemands. Leclerc ordonne de contourner les poches de résistance et d'éviter Trappes et Versailles. Le groupement Langlade progresse sur l'itinéaire Dampierre-Chateaufort, Toussus-Jouy et Villacoublay. 

Les chars de Massu (2e bataillon du régiment de marche du Tchad) parviennent aux abords de la base aérienne de Toussus-le-Noble, fraîchement évacuée par la Luftwaffe. Dès le débouché sur le plateau, les blindés français sont pris à partie et se trouvent confrontés aux canons de 88 du Fallschirm Flak Regiment 11. Le major Scheloske, commandant la 2e bataillon, a positionné ses batteries antiaériennes en antichars près de la ferme du Trou Salé sur Buc, en tir rasant sur la plaine. 

Les chars "Dauphiné" et "Barfleur" de la 2e DB sont touchés presque simultanément et trois membres d'équipage sont tués. Progressant vers les Loges, le sherman "Ardennes" évite un tir puis encaisse deux obus de 88. L'équipage parvient à évacuer le blindé en feu. L'assaut français est brisé, trois ou quatre chars ont été détruits et plus moyen de progresser sans aller au massacre. De plus, des renforts allemands arrivent vers Buc et Vélizy. Des batteries d'artillerie et des chars sont mis en position dans la plain ede Vélizy. La bataille se déclenche vers 13h. 

Le sous-groupement du commandant Minjonnet est envoyé en renfort. Débordant le plateau de Toussus, les blindés du 4e escadron foncent à travers champs vers Saclay. Articulés en deux échelons, trente chars et vingt half-tracks s'élancent. L'infanterie allemande fuit vers l'étang de Saclay. Les combats se prolongent aux Loges-en-Josas qu'il faut contourner car une automitrailleuse bloque le carrefour. Le blindé finit par être détruit à coup de bazooka. La voie est libre pour redescendre sur Jouy-en-Josas. 

Après avoir encaissé la première attaque, le major Scheloske replie son dispositif et attend de nouveau les Français sur les hauteurs de Jouy. La 2e DB remonte à l'attaque malgré les pertes. Les hommes de Massu s'élancent à pied pour investir la localité. Les Allemands décrochent. La population en délire fait une ovation aux soldats de Leclerc. 

Informé par un habitant que les Allemands reprennent position aux Metz, les sherman du capitaine Guigon montent prudemment la route qui mène au carrefour du Petit Robinson. En longeant le bois de l'Homme Mort, les chars arrosent les moindres ouvertures et buissons où pourrait se dissimuler l'adversaire. Arrivé au carrefour de la RN 186, les parachutistes du Fallschirm Flak 11 se ressaisissent de nouveau, cette fois avec un canon de Flak 37. Les chars du 4e escadron du capitaine Hargous parvenus au Metz sont pris par les balles et obus allemands. Le chef du sherman "Zagrodski" est mortellement blessé par un projectile en pleine tête. Le sergent Zagroski décèdera deux jours plus tard à l'hôpital de Saint-Rémy-les-Chevreuses. L'attaque est stoppée en attendant des renforts. Le char "Pobieda" et les 2e et 3e compagnies arrivent sur la zone avec des halfs-tracks. Les servant des canons sont abattus un à un, les engins détruits à coups de bazooka. L'adversaire reflue du bois des Metz et redescend vers Chaville et Versailles.



Bruno Renoult, 1944 Guerre en Ile-de-France, volume IV, 2009.