Plaque en hommage à Raymond Tardif et André Aubouet

Légende :

Plaque en hommage aux résistants Raymond Tardif et André Aubouet, membres des bataillons de la jeunesse, fusillés les 16 et 17 mai 1942, située 156, rue Raymond-Losserand, Paris XIVe

Genre : Image

Type : Plaque

Source : © Wikimedia Commons Libre de droits

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 2010

Lieu : France - Ile-de-France - Paris

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Contexte historique

Né à Paris le 21 août 1920 dans une famille de neuf enfants, Raymond Emile Tardif adhère en 1937 aux Jeunesses communistes. Sportif, il participe aux activités du groupe de la FSGT (Fédération sportive et gymnique du travail) du XIVe arrondissement et des Auberges de la jeunesse. Il exerce la profession de fraiseur. Sous l'Occupaton, il fait partie de l'Organisation spéciale. Il participe à de nombreuses opérations, parmi lesquelles : - 22 novembre 1941 : attentat contre un hôtel de la Wehrmacht (hôtel Océan) situé 100 avenue du Maine (XIVe arrondissement) avec des grenades récupérées dans les stocks de l'armée allemande ; il fait équipe avec deux autres francs-tireurs dont Jean Garreau. - 10 janvier 1942 : attentat contre les locaux du Rassemblement national populaire (RNP) de la rue du Faubourg-Saint-Martin, avec les groupes de Pierre Tourette et Georges Tondelier. - 20 janvier 1942 : 15 boulevard de Vaugirard (métro Bienvenüe), attentat, avec André Aubouet et Jean Garreau, contre un soldat allemand de la poste militaire nommé Pepling, lequel est sérieusement blessé. - 5 février 1942 : attentat contre une maison close de l'armée allemande, 106 avenue de Suffren (XVe arrondissement), sous la direction de Pierre Georges (futur colonel Fabien), avec Tondelier, Gaultier et un autre membre des Bataillons de la Jeunesse que nous ne connaissons que sous le pseudonyme de "Paul". Les dégâts sont considérables. - 11 et 12 février 1942 : attentat à l'explosif gare de l'Est, contre des trains de permissionnaires en partance pour l'Allemagne, avec Tondelier et d'autres membres des Bataillons de la Jeunesse : nombreux tués et blessés et panique parmi les nazis. - 1er mars 1942 : attentat contre le poste de garde n° 328 d'un bataillon de la Wehrmacht situé au 41 rue de Tanger (XIXe), avec Schoenhaar, Tondelier et d'autres membres des Bataillons de la Jeunesse. Il est arrêté sur son lieu de travail (usine ABG), dans le XIVe arrondissement, le 9 mars 1942. Jugé au procès de la Maison de la Chimie, il est fusillé au Mont-Valérien le 16 mai 1942.

André Maurice Aubouet est né le 8 janvier 1923 à Paris (XIe arrondissement). Il fréquente l'école primaire de la rue Pierre-Larousse et fait du sport au gymnase de la rue Huyghens. Après son certificat d'études, il est engagé comme apprenti à l'Imprimerie nationale où travaillait déjà son père. Le 20 janvier 1942, 15 boulevard de Vaugirard (métro Bienvenüe), il participe avec Jean Garreau et Raymond Tardif à un attentat contre un soldat allemand de la poste militaire nommé Pepling, lequel est sérieusement blessé. Nous manquons d'informations concernant les autres opérations auxquelles il a participé. Il semble qu'il opérait le plus souvent avec Garreau et Tardif. Il a été arrêté en mars 1942 sans que nous puissions préciser le jour. Jugé lors du procès de la Maison de la Chimie, René Aubouet a été fusillé le 17 avril 1942 au Mont-Valérien.


DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004