Plaque en hommage à B. Jourist, M. Bollangter et M. Jourdan

Légende :

Plaque en hommage à Benjamin Jourist, Marcel Bollangter et Maurice Jourdan, tous morts pour la France, située 45, rue Belgrand, Paris XXe

Genre : Image

Type : Plaque

Producteur : Jérôme Galichon

Source : © Geneanet Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Lieu : France - Ile-de-France - Paris

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Contexte historique

JOURIST Benjamin

Fils de Froïm Jourist et de Esther, née Feldman, Benjamin Jourist fut légitimé par le mariage de ses parents le 22 juillet 1924. Benjamin Jourist vécut 45 Rue Belgrand dans le XXe arr. de Paris. Comptable, il adhéra en 1934 aux Jeunesses communistes puis au PCF et y milita activement. Il participa aux grèves de juin 1936, habita 8 rue Courat à Paris, XXe arr. Il épousa Marie Dallaine le 6 septembre 1941.

Au cours du mois de juin 1941, les policiers de la Section spéciale de recherches (SSR) vérifièrent les identités d’un millier de personnes juives dans huit arrondissements de Paris, une vingtaine d’immeubles, huit cafés et restaurants furent mis sous surveillance. Selon la police des communistes habitaient ou fréquentaient ces lieux. La police l’arrêta le 11 juin 1941 chez ses parents, rue Belgrand pour « propagande communiste clandestine ». Son domicile fut perquisitionné, les policiers saisirent un manuscrit dans un tiroir du buffet de la salle à manger. Ce texte exposait la politique extérieure de l’Union Soviétique, il était notamment écrit : « Lorsque les puissances actuellement en conflit signeront un pacte de paix, l’URSS dont l’appareil militaire sera resté intact, imposera les conditions aux peuples divers de l’Europe, conformément à la volonté de ces peuples et non conformément à l’intérêt de la Nation victorieuse ». Le texte se concluait ainsi : « Je suis à votre entière disposition si vous désirez avoir d’autres explications sur d’autres domaines de la politique de notre parti ». Cette conclusion démontrait que Benjamin Jourist destinait son écrit à des personnes qu’il connaissait et non à une diffusion par voie de tracts.

Il fut condamné le 24 décembre à dix-huit mois de prison par la section spéciale de la cour d’appel de Paris pour infraction au décret-loi du 24 septembre 1939. Interné à Fresnes, à Châteaubriant il fut enfin transféré à Clairvaux le 29 avril 1942. En riposte à un attentat de la Résistance contre les forces d’Occupation à Saint-Aubin les-Elbeuf (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), les Allemands le passèrent par les armes comme otage à Clairvaux le 14 mai 1942. Inhumé par la suite au Père-Lachaise, il fut homologué interné politique et interné résistant en 1954. 


Jean-Pierre Besse, Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. 101, rapport du 14 juin 1941, RG 77W 88. – Arch. DAVCC Caen, B VIII dossier 3, 21 P 46 6316. (notes de Th. Pouty). - L’Éveil du XXe, 17 novembre 1945. – Site de l’Amicale de Châteaubriant. - L ’Humanité, 14 février 2008. – État civil, Paris XIIe.