Plaque en hommage à Adrien Orsal

Légende :

Plaque en hommage à Adrien Orsal, déporté politique à Auschwitz, située 119, rue Saint-Maur, Paris XIe

Genre : Image

Type : Plaque

Source : © Département AERI Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 2014

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Contexte historique

Membre du Parti communiste depuis 1935 et membre des « Amis de l’URSS », Adrien Orsal continue son activité militante dans son quartier sous l'Occupation. En novembre 1940, c’est à la suite de la recrudescence « de la propagande clandestine communiste dans les arrondissements de la rive droite, et plus particulièrement dans le 11ème » que le commissaire principal André Baillet, créateur de la Brigade Spéciale des Renseignements Généraux, fait procéder à la filature des anciens adhérents de l’ex-Parti communiste, connus des services de Police. Les inspecteurs des RG soupçonnent Adrien Orsal d’être un des auteurs de cette propagande. Filé, il est arrêté le 23 novembre 1940 par trois inspecteurs des RG pour activité communiste. Le 25 novembre 1940, Adrien Orsal comparaît devant la 12e chambre du Tribunal correctionnel de la Seine. Condamné à six mois de prison, il est écroué à la Maison d’arrêt de Fresnes. A la date d'expiration normale de sa peine d'emprisonnement, il n’est pas libéré. Le Préfet de police de Paris, Camille Marchand, ordonne son internement administratif le 8 avril 1941, en application de la Loi du 3 septembre 1940.
Le 21 avril 1941, Adrien Orsal est transféré avec dix autres d’autres internés du Dépôt au “centre de séjour surveillé” d’Aincourt. Le 24 juin 1941, Adrien Orsal fait partie d’une trentaine de « meneurs indésirables » écroués à la Maison d’arrêt de Rambouillet, à la suite d’ « actes d’indiscipline » collectifs. Le 27 septembre 41, Adrien Orsal est transféré de Rambouillet au Centre d’internement administratif (CIA) de Gaillon, avec 22 autres internés administratifs de la Seine (et 37 venant de Clairvaux).

Le 5 mars 1942, Adrien Orsal est remis aux autorités d’occupation à leur demande avec 15 autres internés administratifs de Gaillon. Ils sont conduits en autocar au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Frontstalag 122). Adrien Orsal est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des «45000». Ce convoi d’otages composé, pour l’essentiel, d’un millier de communistes (responsables politiques du parti et syndicalistes de la CGT) et d’une cinquantaine d’otages juifs (1170 hommes au moment de leur enregistrement à Auschwitz) faisait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre, en France, les Judéo-bolcheviks responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941. Adrien Orsal meurt à Auschwitz le 27 octobre 1942 d’après le certificat de décès établi au camp d’Auschwitz.


http://politique-auschwitz.blogspot.fr/2014/01/orsal-adrien-jean-rene.html